Couverture réussie et attirante. Si vous avez regardé un épisode de la série TV inspirée par le personnage imaginé par cet auteur, un conseil : lisez au moins un des romans où il intervient, ne serait-ce que pour en percevoir toute l’humanité.

Le ‘héros’ Walt Longmire est shérif du comté d’Absaroka dans le Wyoming (nord-ouest des USA, juste en dessous du Montana). Célibataire mais père de Cady, avocate à Philadelphie ; chef apprécié de sa petite troupe de suppléants à laquelle appartient Vic, une divorcée ; vétéran du Vietnam ; grand ami de Henry Standing Bear Cheyenne Lakota et attaché à un chien baptisé le Chien. Il accompagne Henry à Philadelphie car ce dernier doit présenter des objets au Musée Indien. Walt pense voir sa fille et son petit ami et loger chez elle. Mais Cady est victime d’une agression/d’un accident qui la plonge dans le coma. La famille de Vic est originaire de la ville. Et Walt va se retrouver entre son amour de père et son rôle de shérif qui va – bien qu’il n’ait aucun pouvoir dans cette ville – le pousser à enquêter.

Il est question de drogue et de politicien corrompu, mais cela semble très accessoire en regard de la vie de Walt et de ceux qu’il aime et apprécie. C’est à mon sens dans la façon dont Craig Johnson nous donne à lire les sentiments des personnages qu’il faut chercher l’attachant plaisir de sa lecture. Il ne dit pas ce qu’éprouvent les personnes, il montre ce qu’elles ressentent. Exemple : Walt et Henry fouillent le bureau de Cady à la recherche d’indices, chez sa fille Walt n’a vu aucune photo de lui, dans le bureau idem et il s’en plaint, Henry allume l’ordinateur et le fond d’écran est une photo pleine de tendresse de Walt et sa fille. Et il y a comme un blanc avant que Walt se souvienne des circonstances de la photo… Certains non-dits sont compréhensibles parce que soulignés ou commentés avec humour. La citation qui suit a pour moi le mérite de dire un paysage et un état d’esprit, c’est Walt qui décrit : « Les douces averses printanières avaient progressivement laissé place à de grands rideaux de pluie qui battaient contre les vitres comme les vagues d’une marée capable de monter jusqu’au cinquième »…

Bonne lecture.

L’Indien blanc
Auteur : Craig Johnson
Editeur : Gallmeister
Collection : Totem

www.gallmeister.fr

L'Indien blanc
5.0Note Finale

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