Avec en couverture une vue diurne dudit parc. Mais c’est en nocturne à 4h du matin que commence cette histoire où l’inspectrice Rose McGawn – écossaise et rousse -, incapable de dormir pour cause de jet lag, assiste du balcon de sa chambre à l’étrange comportement de trois silhouettes qui iront se perdre dans le parc. Rose est à New York ainsi que l’inspecteur François Gaudard – avec qui elle a eu une aventure – pour préparer leurs témoignages au procès d’un mafieux. Le corps d’un Asiatique est retrouvé dans le parc et lorsque Rose va raconter ce qu’elle a vu elle apprend qu’une jeune femme, Leyla Jones, étudiante en journalisme a donné le nom de la victime : Wu, un sinologue réputé, spécialiste des Ouïghours – cette communauté chinoise musulmane dont un des imams est réfugié aux USA. A partir de là, l’enquête est menée presque entièrement par Rose, Leyla, François et Olivier son frère resté lui en France mais maniant l’internet (dark ou non) avec talent. J’ai écrit ‘presque’ car Tang un membre du FBI est chargé d’élucider l’affaire. Et bien sûr ils ont affaire à forte partie puisque les négociations commerciales entre la Chine et les États-Unis sont en cours et menacées par des informations contenues sur une clé USB remise à Wu…
A vous de lire cette enquête trépidante où le métro new-yorkais roule au moins deux fois à tombeau ouvert comme dans un film de gangsters, mais où il n’y a pas de poursuite en voitures. Une enquête aux allures burlesques qui habillent l’aspect politique de ce qui se joue internationalement. Outre ce métro formule 1 et la découverte, pour moi, du retour d’un terme vieilli, le verbe : hâbler (action du hâbleur) je vous ai déniché une petite citation qui laisse penser que madame l’auteure maîtrise aussi l’humour : « … tout en plantant ses iris céruléens dans ceux de Rose. ».
Même si vous vous laissez emporter par le rythme imposé par Rose, je crois qu’il vous restera en mémoire une petite pointe de conscience de ce qui se passe hors du livre.
Bonne lecture.
Les inconnus de Central Park
Auteure : Laurence Burger
Editeur : Slatkine
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