Les gardes rêves
Il s’agit d’un recueil de nouvelles. Trente-deux au total – sachant que la nouvelle titre qui compte pour une est subdivisée en 11 « épisodes » – dont plus de la moitié (18) sont inédites. Attention il s’agit aussi de ce que l’on pourrait appeler du fantastique classique. C’est-à-dire, pour moi, de celui qui fait plus peur au héros de l’histoire racontée qu’au lecteur qui connaît les ressorts.
On pourrait aussi parler de « fantastique enfantin ». Ne prenez pas l’expression comme péjorative, je fais simplement référence à l’enfant qui se fait peur pour se faire peur… et qui sait très bien que la méchante sorcière va faire manger la pomme à Blanche-Neige et que le Petit Poucet a pensé aux cailloux mais vous redemande l’histoire parce qu’il l’écoute en sécurité. Nous sommes adultes et nous prenons malgré tout un plaisir certain à ce genre d’histoires. Peut-être est-ce une manière d’exorciser nos peurs irrationnelles… Dans la première histoire racontée ici – elle a déjà été publiée dans les excellentes anthologies de fantastique parues chez Denoël – on retrouve une expression bien connue : bâtir de ses mains. Et des mains l’épouse seule en verra sur un des murs de la bâtisse. Bien sûr tous les efforts pour les cacher seront vains et il arrivera ce qui devait arriver que vient dénoncer la dernière phrase : « La hache, bien nettoyée était restée sur la table. »
Vous avez compris pourquoi mon habituel conseil de lecture au compte-gouttes est encore plus évident ici… Il veille à éviter une saturation et permet de trouver de l’intérêt à tous les textes.
Idéal pour les relativement courts trajets en transports en commun.
Les gardes rêves
Auteur : Raymond Iss
Editeur : Rivière Blanche
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