Une couverture sobre ou triste selon votre humeur… et un sous-titre : La littérature, nouveau produit du capitalisme.

Vous souvenez-vous qu’il n’y a pas si longtemps j’ai chroniqué ici même un livre avec en couverture un dessin de Chapatte où deux personnes perdues au milieu d’une librairie se désolaient du fait que les gens ne lisaient plus mais écrivaient à la place ? En tout cas les auteures le démontrent. Et sont très convaincantes pour ce qui est de l’importance d’être ‘publié’. Je vous avoue qu’il me déplairait de voir Mon-Livre/Mon-Œuvre chez les soldeurs et je repense à un certain Flaubert ou à un Ramuz, lents retoucheurs de leurs écrits en quête d’une perfection. Là, vous lirez, l’œil interrogateur, le nom des écrivains qui se vendent bien et qui vous proposent des cours d’écriture. On propose pour inciter les jeunes à la lecture des méthodes ludiques mais ce n’est pas nouveau (… dont vous êtes le héros … ou L’ouvroir de littérature potentielle). Je me demande si l’engouement pour le roman policier ne relève pas de cette mode avec jeu et énigme… Hercule P. comme professeur de lecture et d’écriture… Cela me rappelle qu’un écrivain s’est ‘amusé’ à écrire un roman sans utilisr la lttr E *…

Vous me direz en ramassant votre liseuse : « A quoi bon s’embarrasser de livre ? Puisque nous avons nos écrans ? » Je laisse les auteures répondre à ma place et précise que je partage pleinement leur propos. « Des études ont établi que la lecture sur écran différait en tout de la lecture sur papier. Sur la page matérielle, la compréhension et la mémorisation sont bien meilleures parce qu’elles s’accompagnent d’une expérience sensorielle de l’ouvrage (la couverture, l’odeur, l’encre), associant idées et souvenirs. »… Pensez à vos enfants…

Bonne lecture.

* Georges Perec : La disparition

Le fétiche et la plume
Auteures : Hélène Ling & Inès Sol Salas
Editeur : Rivages

www.payot-rivages.net

Le fétiche et la plume
5.0Note Finale

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