On peut lire en quatrième de couverture : « Le chant des géants a remporté le prix Elbakin du meilleur roman de fantasy français »… Pour prétendre à ce prix il suffit d’être publié en France dans le genre fantasy entre un 1er juin et un 31 mai et d’être considéré comme le meilleur par les cinq membres du jury… Critères d’évaluation de ce « Meilleur » ? Qualités ? Originalité ? Vous devez vous dire que je suis pointilleux et je vais peut-être l’être aux yeux des amateurs du genre…
En quatrième de couverture, ce qui va être lu est présenté comme étant un récit fait par un conteur. Or une des premières qualités d’un vrai conteur est de jongler avec l’attention de son auditoire. Ce qui est bien loin d’être le cas ici. Vous devez aussi vous contenter de savoir que le récit s’inspire « de la mythologie scandinave et des tragédies de la Grèce antique… » (selon l’avis d’un libraire de la librairie Mollat de Bordeaux), là j’aurais bien aimé connaître les sources…
Les actions se déroulent sur une île où dorment trois géants qui ‘rêvent’ la vie des habitants au point qu’il faille entretenir ces rêves pour éviter une néantisation de l’île. Baille qui rêve de mort et de musique (bonjour Monsieur Saint-Saëns !), Leborcham, mère (?) du brouillard, des collines et des plaines, et Fraech aux songes de gloire et de batailles et j’ajoute une sourde menace sous forme de brume noire qui dévore le paysage, une tribu d’Immortels tatoués, et des sorcierschamanesdevins (genre Tirésias, version moderne). Deux frères intransigeants et pas très malins vont s’affronter et jouer à Caïn et Abel avec la complicité de divers Judas. Et l’amour dans tout ça ? Il y est ! Il occupe même soixante-treize lignes sur deux pages et demi où le mot Encore est répété sept fois… Mais bien qu’il s’agisse d’une Reine et de son beau-frère cela relève plus du X que de l’érotisme…
On pourra continuer de penser que je suis, moi, dans l’erreur, puisque il y a beaucoup de lecteur.trice qui aiment ça…
Bonne lecture.
Le chant des géants
Auteur : David Bry
Editeur : Pocket
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