J’ai bien lu en quatrième de couverture que Max Lobe qui « élabore une écriture rythmée, dialoguée et inventive » a été primé en 2013 pour 39 rue de Berne (Prix du Roman des Romands), en 2016 pour Confidences (Prix Ahmadou Kourouma) et en 2018 pour Loin de Douala (Prix du roman gay) publiés chez le même éditeur. Je ne sais pas si ce livre sera récompensé, mais je vous avoue avoir eu beaucoup de mal à le lire. Pourquoi ? Tout simplement à cause du mélange des langues utilisées par l’auteur. Citation : « Dikalo oh ! Dikalo oh ! Dikalo la bayinèsè na… La cloooche ! La clooche ! Je tape cette cloche pour vous demander… Ah mes chers frèèères ! Où-ce qu’est donc passée Sa Phall’Excellence ? He dey fo wo site ? Dites-moi : quand-ce qu’Il compte apparaître et verser notre part d’huile de nkap en dedans de nos crânes gratte-grattés? Dikalo oh ! Dikalo oh !… ». Les passages en Italique sont ceux du texte… Vous avez remarqué : du français avec néologisme, ce qui ressemble à un langage africain et ce qui semble de l’anglais très déformé. Vous me direz : ‘Ce n’est pas grave si l’histoire est intéressante’. L’action se passe à Élobi dans la république de Crevetterie et elle est racontée par AcaDa-Writa le raconteur d’histoire… Mais il arrive que le fou qui réside dans sa tête s’empare de sa bouchanus pour réclamer le Grand Jour celui où Sa Phall’Excellence et Sa Clith’Altesse viendront accorder au peuple sa part de richesse. Bien sûr rien ne vient et les agents royaux viennent percevoir l’impôt royal. J’ai eu l’impression que les personnages d’Alfred Jarry avaient quitté l’Europe centrale pour l’Afrique et qu’une pincée de sel irlandais de la maison Swift agrémentait le tout.
Conseils de lecture : si vous entrez facilement dans le roman, laissez-vous porter tout simplement, si vous devez relire certains passages pour essayer de comprendre lisez plus lentement, ou abandonnez pour laisser reposer avant de reprendre.
Bonne lecture.
La Promesse de Sa Phall’Excellence
Auteur : Max Lobe
Editeur : Zoé
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