Avec une superbe illustration en couverture qui sauf erreur évoque aussi un titre de Romain Gary… et une préface de Marie de Hennezel. Mais dans le titre français le mot « question » me gêne un peu par rapport à ce que tente de nous faire comprendre le docteur Kübler-Ross, pionnière de l’accompagnement des mourants.

Ce livre devrait être lu dès les premiers rudiments de philosophie et pas uniquement pour ceux et celles qui se destinent aux professions de santé. Si, quand vous l’aurez lu, vous n’êtes pas persuadé, pour une raison ou une autre, de son bienfondé, prenez le temps d’accompagner un ami qui se rend auprès d’un mourant.

Malgré l’aspect « dramatique » du sujet, ce livre n’est pas « difficile » à lire. L’auteure s’évertue justement à dédramatiser, à faire rire. Elle part du principe que le mourant sait qu’il va mourir alors que nous, les vivants, n’osons penser que nous sommes mortels. Je ne sais plus qui a dit que nous ne pleurons pas le défunt mais le fait que nous sommes mortels. Et elle constate que si nous acceptons cette conscience de la mort, nous aidons l’autre à finir sa vie, à mourir sereinement, en conscience avec lui et le monde… ce qui nous soulage. Elle dénonce les méfaits de l’éducation qui maquille la réalité et nous demande d’aimer l’autre, celui qui part. De remplacer l’obole par de l’amour.

Elle rapporte des exemples de la lucidité des enfants qui ont quelque chose d’un peu effrayant aux yeux des vivants qui se refusent cette lucidité.

Petite citation : « La négativité, qui se nourrit de la seule négativité, se développe toujours comme un cancer. »

Bonne lecture à votre rythme.

La mort est une question vitale
Auteure : Élisabeth Kübler-Ross
Éditeur : Albin Michel
Collection : Espaces libres

www.albin-michel.fr

La mort est une question vitale
5.0Note Finale

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