Avec sur le bandeau imprimé un portrait récent de l’auteure.
Et une confidence de ma part : si je chronique ce roman c’est parce qu’un certain Roland Dubillard a écrit une pièce intitulée La maison d’os, dont les pièces étaient des actes à jouer dans l’ordre que l’on voulait.
Là nous avons douze ‘maisons’ qui bâtissent au fil des ans celle qui raconte et se raconte. Celle qui, du haut de sa petite trentaine, a déjà vécu les deuils, les espoirs, les mesquineries et les rebellions qui trament nos vies. Des maisons à vivre avec leurs habitants maîtres d’œuvres des interdits et générateurs des sentiments. Des maisons à grandir, à prendre conscience de soi, à détester. Des maisons dont les habitants deviennent des entités, des disparus, des fantômes, des souvenirs.
C’est dense et fort bien fait. Pensez à prévoir le temps de lecture d’une traite comme si vous étiez au cinéma… D’ailleurs je suis prêt à parier qu’à un moment de votre lecture il vous viendra en tête des images d’un grand cinéaste… Amarcord de F. Fellini cela vous dit quelque chose ? Je le cite en toute conscience car vous aurez remarqué que l’auteure exerce la profession d’assistante réalisateur. Cela doit aussi vous permettre de lire les images du début comme autant de tentatives réussies pour rendre en couleurs de cinémascope ce que l’auteure voit. Je vous ai réservé une citation qui dit bien l’auteure et son rapport au livre : « C’est drôle de comprendre qu’on peut se cacher des choses, même à soi. Tu crois que t’es solide, que tu es en béton armé. Tu penses que tu lâches rien, puis tu te souviens d’un truc qui appuie un peu trop fort au fond de ta mémoire. Un truc que tu n’as pas tellement oublié. ».
Un bon livre de rentrée à ne surtout pas lire dans les transports en commun, à garder pour les derniers feux du soleil sous les arbres…
Bonne lecture.
La maison squelette
Auteure : Camille Patrice
Éditeur : Léo Scheer
Laisser un commentaire