Une très belle couverture. Et un étrange roman qui m’a fait penser à monsieur Murakami. Pas uniquement parce que l’auteure en est asiatique, coréenne pour être précis, mais aussi parce qu’il y est question d’une société particulière pour nous. Et la traduction parfois un peu lourde et heurtée en accentue l’exotisme.

Sae-oh, dont la quatrième de couverture dit qu’elle est agoraphobe et que l’on peut croire légèrement autiste, rentre chez elle après avoir été à l’autre bout de la ville faire une course pour son père et trouve sa maison en ruine pour avoir brûlé suite à une fuite de gaz que la police pense avoir été provoquée par le père endetté. Ki-jeong, enseignante fatiguée usée et impuissante, apprend que sa demi-sœur se serait suicidée… Ki-jeong et Sae-oh vont chercher à comprendre et découvrir un certain fonctionnement de la société. Celui qui précisément conduit à l’endettement et au suicide. Le point de départ est une « grande banque » qui prête de l’argent que l’on ne peut rembourser, on va donc voir une « petite banque » pour emprunter de quoi rembourser et l’on finit chez l’usurier, c’est là que les banques revendent leur créance à des collecteurs de dettes qui ne font pas de cadeau. Le passage où un collecteur apprend de son chef comment il faut procéder est passionnant. Tout comme celui où le ‘chef’ explique comment et pourquoi les gens s’endettent et sous-entend qu’ils savent qu’ils ne pourront pas rembourser…

C’est bien d’une histoire de pots de terre contre les pots de fer qu’il s’agit, une histoire de lignes de vies qui s’entrecroisent.

Et je me pose la question de savoir si l’auteure cherche à nous attendrir ou à nous avertir, nous ou le lecteur coréen ? Il n’empêche, son roman a été récompensé du prix du meilleur roman noir étranger…

Bonne lecture.

La loi des lignes
Auteure : Hye-Young Pyun
Editeur : Rivages
Collection : Rivages/Noir

www.payot-rivages.net

La loi des lignes
4.0Note Finale

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