La légende du fusil
Avec une préface de Marouba Fall (éditeur) et une illustration de couverture : un fusil qui renvoie au dix-huitième… Et avant de parler du contenu de cette pièce je voudrais faire deux remarques… La première est que XX actes sont recensés alors qu’il s’agirait – vue leur longueur – plutôt de scènes. La deuxième vient du fait qu’en début de lecture je me suis demandé si certaines des phrases que je lisais relevaient de la faute de typo ou du langage particulier des personnages (il s’agit de noirs) qui pourraient pratiquer un « patois ». Et puis j’ai trouvé « Car vous ne parviendrez jamais à briser notre morale. » et « Un roi ans trône trainant derrière lui » et j’ai compris… S’il vous plait, relisez avant de signer le Bon à Tirer ou faites relire avec sérieux. Ces « broutilles » nuisent sérieusement à la lecture.
Vous avez peut-être compris qu’il s’agit d’une pièce sur le colonialisme mais vu du côté des noirs. Tout est raconté et mis en scène… Les dissensions entre tribus et familles, l’apparition de l’homme blanc qui attise ces dissensions et fournit armes et alcool avant d’acheter ou de prendre des esclaves. Cette colonisation appuyée par les banques et la loi (voir le Code Noir) détruit les traditions locales et, prétextant offrir du pouvoir, fabrique de la traitrise…
Cette pièce a été représentée – avec l’aide du théâtre Daniel Sorano, regardez dans les archives INA TV il avait été un remarquable Cyrano – au 15ème sommet de la francophonie. Et si l’on y trouve une certaine ironie (celui qui vient de tuer le roi prétend l’avoir fait pour le roi de France) on peut y entendre un propos rapporté, celui de l’imam : « Personne ne pouvait prétendre à être honoré en raison de son sexe, de sa race, de sa langue ou de la couleur de sa peau, l’honneur est dû à celui qui respecte mieux son devoir. » ( sic).
Il vous reste à lire ou, mieux, à souhaiter qu’une troupe rejoue cette pièce…
La légende du fusil
Auteur : Masseye Niang
Editeur : Harmattan
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