J’aimerais bien savoir, chers lecteurs-trices, si vous trouvez que j’ai (parfois, souvent) la dent dure ou non. Je me doute bien que vous devez de temps en temps m’en vouloir d’être désagréable, mais j’espère que vous avez remarqué combien je m’efforce de justifier mes propos… Qui a dit : ‘Avec un tel préambule, il va être féroce !’ ? A commencer par la couverture. A quoi sert le deuxième dessin montrant l’arrière d’une voiture alors que le soleil couchant aurait pu être dans le dessin du haut celui où le rétroviseur central montre de la végétation et non la route… celui où le foulard volant au vent cache le profil ‘raté’ (?) de la dame aux cheveux bleus gris ?

L’idée de base de cette dernière échappée est intéressante. Raconter l’escapade de Léopoldine qui vient d’enterrer son époux et de sa petite-fille Chloé qui vient d’être quittée par Camille qu’elle aime depuis longtemps. La rencontre de deux femmes, deux générations bien distinctes qui ont à faire un deuil peut être passionnante. Chloé est une forte tête et Léo s’est toujours sentie-voulue mère de ses trois enfants. On trouvera aux pages 33 à 35 une séquence de ‘goûter’, à mon avis un peu surfaite où les précisions de détail nuisent à la perception de l’émotion ressentie par celle qui raconte. Séquence surfaite car, à moins d’en avoir partagé de semblables, nous restons juste spectateurs.

Comme il s’agit d’un premier roman on se doit d’être un peu indulgent et dans ce cas s’inquiéter de ceux et celles qui ont dû relire l’auteure et donner leur accord pour publication… Là je suis surpris de lire – page 31 – : « Dans un silence digne d’une nuit de campagne, je gravis l’escalier. Chaque marche me rapproche d’un grognement régulier. »(????). Suivent six lignes sur les ronflements des grands-mères… Chloé est dans la chambre de sa grand-mère. Quatre phrases à propos de sa position dans le lit. Puis : « J’attrape un coussin, le pose au pied du lit, et m’assois en tailleur. Pendant de longues minutes, j’observe le corps de ma grand-mère gonfler et dégonfler. » (????) Plus ‘réaliste’ (?) tu meurs… J’ai suspendu un temps ma lecture, le temps d’une demi-page j’avais un peu l’impression d’être dans un dessin animé plutôt que dans un film de l’école néo-réaliste.

Bonne lecture.

La dernière échappée
Auteure : Léa Frédeval
Editeur : Philippe Rey

www.philippe-rey.fr

La dernière échappée
2.5Note Finale

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