Une illustration de couverture assez réussie et en accord avec le contenu. Bien sûr cela fait penser à la fin de La Planète des Singes (la version de Franklin J. Schaffner de 1968). Mais c’est la tête d’une statue du Dieu Hélios « le dernier dieu révéré » par les hommes. Nous sommes sur Terre mais une terre déserte. Les hommes se sont entretués par le biais de clones qu’ils ont baptisé les « Semblants » et inventés pour se protéger contre eux-mêmes. Le protagoniste de l’histoire arbore aux épaules un sigle : USAF pour United States Android Force, et dispose de quelques capacités augmentées. Et il chantonne… – vous trouverez le texte de la chanson en fin de volume. Il est un peu usé et cherche un bon moyen de se restaurer dans toutes ses fonctions et capacités. Il avance en dressant pour nous une sorte de bilan.
Cet état des lieux est bien sûr tout sauf réjouissant. Il met en évidence un fonctionnement humain bien particulier. Celui qui consiste lorsqu’un danger apparaît à combattre ce danger plutôt qu’à chercher à en connaître l’origine pour l’éradiquer. Exemple : votre eau est polluée, je vous vends une carafe qui filtre au lieu de dépolluer à la source… l met aussi en évidence la bêtise humaine qui se manifeste si bien dans le conte de « l’apprenti sorcier ». Enfin l’auteur après tant de noirceur nous offre une fin astucieuse qui je pense vous laissera perplexe…
C’est une novella qui se lit d’une traite mais en s’arrêtant de temps à autre pour regarder autour de soi comment va le monde.
Bonne lecture pour les transports en commun.
Dehors, les hommes tombent
Auteur : Arnauld Pontier
Éditeur : Éditions 1115
Merci pour cet avis, qui analyse bien la « démarche humaine », que j’ai voulu dénoncer. Même si cette novella aborde d’autres questionnements, bien sûr. « Manquer d’espoir n’est pas désespérer », disait Gide… La fin, oui, la fin… comme une interrogation, qu’il ne faut évidemment pas dévoiler ! Fasse que votre avis donne envie à d’autres lecteurs de découvrir ce texte !
Merci pour cette analyse très pertinente de ma novella. Il s’agit bien de ce « fonctionnement humain » sur lequel j’invite à réfléchir, par le biais de cette histoire. Histoire parue, malheureusement, pendant le confinement, et qui n’a pu de ce fait être diffusée pleinement… Sans des avis comme le vôtre, sans des blogs comme celui-ci, ce livre serait mort-né.