D’abord saluons celui ou celle qui a choisi l’illustration de couverture, c’est bien de bois qu’il s’agit mais on peut aussi y voir une terre craquelée, et cela illustre ce court roman « terrien » ou « terrestre » si vous préférez.

Simon revient au village après trois ans de prison pour avoir accidentellement tué un homme. Et bien sûr on lui fait sentir sa « faute ». Il est veuf et sa propriétaire a loué à quelqu’un d’autre. On l’autorise à habiter le vieux moulin abandonné et les éleveurs lui donnent du travail… Il a quelques amis : Otto un jeune garçon, Véra l’épouse de celui qui loue « sa » maison, Bass le forestier. Simon vit entre souvenirs, regrets et travail au plus près des saisons et de la vie. Il a soixante-cinq ans et le tirage au sort lui attribue le déboisage d’une parcelle de forêt très difficile.

A moins de tout vous raconter il est difficile de mieux résumer. Mais j’ai essayé de vous « rendre » Simon par touches, comme pour un tableau impressionniste. Les touches s’accumulent, se superposent, se croisent et forment un portrait de vivants. On ne dit le vivant qu’avec du vivant. Là il est question du rapport de l’homme à la vie, à la terre, aux arbres, qu’ils dansent ou non (vous imaginez un arbre qui danse). C’est dense, rapide, plein d’une humanité rare et forte. Et cela semble intemporel. A l’heure où l’on vous reparle de Jack London et de James Oliver Curwood, retrouvez la montagne et la forêt plus près de chez vous : en Suisse romande…

Bonne lecture au coin du feu…

Coupe sombre
Auteur : Oscar Peer
Editeur : Zoé

www.editionszoe.ch

Coupe sombre
5.0Note Finale

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