Une couverture accrocheuse mais pas très belle. L’auteur est chinois, jeune – né en 1978 – et ses livres se vendent bien. Ce roman est son deuxième traduit en français.
Un professeur d’informatique est tué et dans l’incendie de son appartement sa femme et son fils – dépourvu de calotte crânienne – meurent. Ye Xiao est chargé de l’enquête. A l’enterrement de la famille une lycéenne en short et cheveux rouges fait sensation. C’est Sheng Xia, hackeuse appréciée du prof tué et experte en boxe thaïe, et souffrant d’une tumeur au cerveau. Ensemble ils vont résoudre la mort du prof et celles de deux affaires qui y sont liées, la disparition d’une lycéenne et la mort et le viol d’une jeune fille, amie de Sheng Xia… Et j’ajouterai l’importance d’un chien en vous laissant découvrir son nom mais en vous rappelant – comme c’est signalé dans le roman – que les Chinois mangent du chien. Le titre fait référence à la mémoire des individus et imagine que l’on puisse enregistrer vos souvenirs et vous les rendre avec les perceptions afférentes, et aussi vous faire partager les souvenirs des autres. L’histoire en soi est classique et banale mais le roman est passionnant. D’une part, et au premier abord, à cause des personnages bien campés, avec des états d’âme particuliers qui permettent, d’autre part, de prendre connaissance de la société chinoise. Je pense que ce roman parle bien aux lecteurs chinois. Mais qu’il nous raconte à nous aussi ces vies qui sont vécues dans des comportements précis, figés qu’il convient de respecter. Des vies respectueuses des normes sociales, physiques, respectueuses des hiérarchies. Et j’ajouterai un plaisir à lire un auteur qui glisse en pointillé des éléments de culture et des références littéraires de très bon niveau. Le liant entre tout cela étant Sheng Xia qui hors norme confirme les normes, et l’humour de sa relation avec Ye Xiao.
A lire d’une traite. Bonne lecture.
Comme hier
Auteur : Cai Jun
Editeur : XO
Laisser un commentaire