Il s’agit, pour le scénario, d’une adaptation par son auteur de son deuxième roman : Pyramides (Critic, 2018).

L’action débute en 2182 quand les humains quittent la Terre qu’ils ont rendue inhabitable pour aller ‘coloniser’ la ‘Griffe du Lion’ située à vingt-quatre années-lumières (je vous laisse le soin de calculer la distance en kilomètres). Lorsque Éric se réveille de son sommeil en cryogénisation, il constate que rien ne va. Les passagers n’ont pas été réveillés de la manière prévue, ils ne savent pas combien de temps ils ont dormi, ni où ils se trouvent parce que hors du vaisseau il n’y a que du noir – pas la moindre étoile pour se repérer. Et le jardin qui transportait de quoi alimenter et faire vivre la colonie s’est développé de manière anarchique par la faute/la volonté des insectes chargés de veiller sur lui. Les insectes ont acquis une sorte d’intelligence. Dès lors, deux groupes vont se former. Celui de ceux qui veulent exploiter au mieux ce qu’ils ont et créer une sorte de nouvelle Famille. Celui de ceux qui veulent quitter les lieux et explorent tout autour d’eux. Ils constateront qu’ils sont prisonniers d’un cylindre.

Je vous laisse découvrir le reste par vous-même. En écrivant ce qui précède je me rends compte que j’ai résumé une partie d’un livre et non une BD. Celle-ci ne serait-elle qu’une mise en images, une illustration de ce qui précède ? A mes yeux, non ! Car elle raconte aussi et surtout elle existe en tant qu’univers, elle s’impose pour montrer ce qu’on lit. Suis-je clair ? Je veux dire qu’elle a une ‘personnalité’ qui souligne, surligne le récit. Le jardin est extraordinaire, les insectes sont vivants. Les personnages sont reconnaissables, donc bien campés. Et progressivement au fur et à mesure de la complexification de l’histoire le récit en images prend le pas sur le récit en mots… Je me pose alors la traditionnelle question : que vont en penser ceux qui ont lu la version roman ? Vont-ils penser que la mise en images trahit ce que les mots leur avait fait imaginer ? Je me permettrai de croire que la collaboration entre le dessinateur et l’auteur n’a pu se poursuivre que si ce dernier trouvait le premier à la hauteur du sujet.

Bonne lecture lente.

Arca
Scénario : Romain Benassaya
Dessin & couleur : Joan Urgell
Editeurs : Critic / Les Humanoïdes Associés

https://editions.critic.fr/

www.humano.com

Arca
4.0Note Finale

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