
Je me permettrai une fois encore de regretter que le titre et l’illustration de couverture soient, pour mon goût, bien en dessous de l’intérêt et de la qualité de ce court roman.
Gaspard et son épouse Anna – fort désireuse de devenir mère – viennent pour une soirée jouer les baby-sitters auprès d’Eva, la fille de la sœur d’Anna. Cette dernière est institutrice – mariée à un restaurateur – et ils la croisent devant le café-tabac du village en conflit avec une mère d’élève. Sur la route, ils ont trouvé un gros chat noir décapité et non écrasé… Anna s’occupe bien de l’enfant mais soudain tout dérape. Le couple découvre des serpents morts décapités dans le jardin et Eva attribue leur mort à un gros chat blanc. La maison grince. Un individu mi-clochard-mi-épouvantail semble rôder autour de la maison. Eva refuse que Gaspard l’embrasse. Elle s’endort enfin puis se réveille hors de son lit à barreaux avec une bosse au front. Gaspard de son côté a trouvé par hasard une menace de mort à l’écriture enfantine, une convocation pour plainte à l’encontre du restaurateur et les comptes du restau dans le rouge… Le retour de la sœur est retardé par une crevaison…
Il ne vous manque que la fin. Mais vous commencez à vous douter de l’épilogue et vous savez que dans ce genre d’histoire ce n’est pas la fin qui compte mais la façon dont elle est amenée. Il faut que nous perdions notre sens de l’incrédulité. Et là croyez-moi, Thibaut Solano, sans rien ajouter à ce que vous avez lu, vous laisse dans le même doute que Gaspard.
A lire d’une traite un après-midi d’automne ensoleillé.
Chambre d’enfant
Auteur : Thibaut Solano
Editeur : Robert Laffont
Collection : La bête noire
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