
Et pour cette fois je me permettrai de trouver la couverture réussie et en accord avec le roman.
Le prologue vous donne une image de la France de la Libération. Celle qui se vengeait de ses silences et de ses peurs sur certains de ceux et celles qui avaient collaboré avec l’occupant. Ici la victime tondue parvient à s’échapper et à trouver refuge… chez les Dumant, riche famille d’Hauterive – près de Vichy. Peu après, Madame Dumant donnera naissance à une petite fille prénommée Clémence. Adulte, Clémence gèrera son haras et tombera amoureuse de Benjamin, le vétérinaire local. Après six ans de bonheur et un petit garçon, elle succombera à un accident de la route. Mais Benjamin s’imagine qu’elle n’est pas morte et se met à enquêter sur les origines familiales de son épouse…
Je n’en dirai pas plus quant à l’intrigue. Et j’espère que lorsque vous refermerez le roman vous vous poserez des questions sur ‘la mémoire historique’. Sur notre façon d’oublier ce qui nous dérange, de faire semblant d’y attacher peu d’importance. Sur notre façon d’apprivoiser notre bonne conscience, de nous ‘arranger’ avec les faits. Car sous les attraits du roman et de l’intrigue c’est bien de cela qu’il s’agit. Et, si la mémoire s’accommode, il me semble que certaines spoliations orchestrées par l’occupant ne sont toujours pas réglées…
Bonne lecture.
Ton reflet dans l’obscurité
Auteure : Florence Roche
Editeur : Presses de la cité
Collection : Terres de France
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