Avec un beau titre et une illustration photo en couverture dont la finesse est à la hauteur du contenu. Regardez bien ! on le voit, le vent. D’abord dans cette main qui retient le chapeau et puis… là je vous laisse trouver.
Camille est l’épouse de Raphaël, journaliste aux velléités d’écriture, dont elle a eu deux filles, Jeanne douze ans et Louise quatorze ; elle organise des visites guidées particulières de certains coins de Paris. Effrayée à l’idée de dire des âneries et cherchant trop ses mots elle se tait bien souvent. Sa grand mère est morte depuis trois mois et elle a trouvé des albums de photos des femmes de la famille allant de 1870 à 1960 et chaque nuit quand Raphaël dort elle se relève et écrit sur la vie de ces femmes qui toutes ont vécu une double vie. Celle qu’exigeaient d’elles société et famille, bourgeoise et bien rangée, triste à bonne figure. Celle qu’elles ont acceptée, choisie à un moment donné et qui n’appartenait qu’à elles le temps d’un éclair de liberté, un temps à elles. Et là l’écriture de Marie-Virginie Dru est juste, dans le ton. Mais un jour, après avoir partagé son secret avec Jeanne, elle découvre ce qu’elle a écrit et caché dans un vieux livre de cuisine, froissé et en désordre… Quelqu’un l’a lue.
Comme vous avez lu le ‘Prologue’ vous vous doutez de l’identité du lecteur. Je vous laisse lire ce que Camille en vit. Mais je peux vous dire que ledit lecteur apprendra par sa sœur Suzanne de quoi l’anéantir. Et j’ajoute que les commentaires de Jeanne dans son journal secret donnent du relief à l’histoire qui en déjà beaucoup.
Voilà donc un livre de femme qui parle de femmes de deux époques bien distinctes. Celle d’avant 1960 et celle d’aujourd’hui. Je vous laisse le soin de commenter comme bon vous semble en prenant soin de vous souvenir ou d’aller voir du côté de la période intermédiaire pour bien percevoir et savoir si les choses ont changé et en quoi…
A mon avis un bon livre du matin pour offrir de l’élan à votre journée.
Bonne lecture.
Regarde le vent
Auteure : Marie-Virginie Dru
Editeur : Albin Michel
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