Une première édition de ce roman (Prix Hugo 1964) est parue en français en 1968 dans une honnête traduction et, signe indiscutable de qualité, cinquante-trois ans plus tard il n’a pas pris une ride et bénéficie pour l’occasion d’une nouvelle traduction – signée Pierre-Paul Durastanti – qui mérite, à mon sens, d’être primée. Pourquoi ? Parce qu’elle est parvenue à « coloriser » le texte sans lui nuire. A respecter le texte des années soixante et nos exigences de lecteurs d’aujourd’hui sans rien changer à l’histoire…

Imaginez que la curiosité d’un agent de la CIA – Claude Lewis – le fasse découvrir un individu – Enoch Wallace – resté jeune et inchangé au bout de cent cinquante ans. Cela exige une enquête, une surveillance… C’est qu’Enoch est « le gardien » d’un relais spatial… Le chef de gare d’un lieu de transit pour les voyageurs sidéraux qui vont d’un système à un autre. Enoch a pour voisin un rustre dont la fille Lucy est « différente » mais soigne les papillons blessés. Enoch a enterré dans son jardin près de ses parents un extraterrestre mort dans le relais. Cette inhumation faite selon les règles terriennes en accord avec les responsables du relais… va entraîner des complications et surtout responsabiliser fortement Enoch.

Je pense que ce roman doit sa récompense au fait que les lecteurs étasuniens ont perçu ce qu’il disait par rapport à la situation internationale de leur temps. On pourrait dire que l’auteur raconte « en douceur » comment l’homme devrait se comporter. Ce roman donne à mon sens une grande leçon d’humanité et cela l’empêche de vieillir. Et vous devez, arrivés là, relire le début du livre pour mesurer l’importance de son point de départ…

Bonne lecture, d’une traite en principe.

Au carrefour des étoiles
Auteur : Clifford D. Simak
Editeur : J’ai Lu
Collection : Nouveaux Millénaires

www.jailu.com

Au carrefour des étoiles
5.0Note Finale

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