Pour votre gouverne, je rédige cette chronique dans la foulée après avoir écrit celle concernant Little Richard. Je ne sais pas comment, vous, vous avez découvert le rock’n’roll, mais, pour ma part, je me souviens bien avoir entendu Bill Haley, Elvis Presley et Jerry Lee Lewis avant Fats Domino et Chuck Berry ou Little Richard. Peut-être parce que cette musique nous arrivait par l’Angleterre. Vous avez compris ce que je veux dire. Le rock vient de la musique populaire jouée et écoutée par les jeunes noirs et il faut qu’un certain « colonel » Sam Philips crée une boite baptisée Sun Records pour que l’on entende Presley et Jerry Lee, pour que les jeunes blancs puissent eux aussi se déhancher sur des rythmes particuliers et très critiqués par l’Amérique puritaine. Ce que vous venez de lire trouve un écho au début du livret de présentation qui accompagne cet Indispensable.
Buddy Holly est compositeur et on lui doit au moins trois titres que vous connaissez : That’ll be the day (voir aussi la version des Everly Brothers), Not fade away dont une version figure sur un des premiers 45 tours des Rolling Stones et Peggy Sue que si ma mémoire est bonne Richard Anthony enregistra… Un regrettable accident d’avion nous a interdit de savoir comment il aurait vieilli. Peut-être que l’écouter aujourd’hui donne à certains le sentiment de rester jeune, au moins d’esprit… Avant de vous laisser « nostalgiquer » en paix, je vous glisse une de mes interrogations récurrentes. Boris Vian fut certainement un des premiers à écrire du rock en français avec deux compositeurs de haut niveau (Michel Legrand et Henri Salvador). Je citerai deux titres Rock and Roll Mops et Rock Hoquet. Or en quatrième de couverture de ce Buddy Holly indispensable, Patrick Frémeaux fait référence aux « hoquets » de Buddy… Vian a-t-il trouvé en eux une idée ?
Bonne écoute…
The indispensable Buddy Holly 1955-1959
3 CD
Editeur : Frémeaux & Associés
Laisser un commentaire