L’illustration de couverture est un rien trop sombre pour mon goût mais elle est dans l’esprit du roman. Je ne sais pas si je vous ai déjà dit l’importance de Tobie Nathan comme auteur de polars et comme professeur de psychologie clinique et pathologique à Paris VIII, voilà c’est fait.

L’histoire commence le 11 septembre… par une prise de rendez-vous d’une personne qui refuse de dire son nom avec le psychiatre Abdelaziz Padoue. Elle se poursuit par la découverte sur l’autel d’une église parisienne (Sainte Rita) d’une main de femme dont l’annulaire a été tranché. C’est à une jeune juge d’instruction, Béatrice-Belle d’Armentières, que l’affaire est confiée. Manquant un peu de confiance en elle, elle décide de faire appel à un profileur de renom, Soli. A partir de l’acceptation de ce dernier le roman suit deux lignes. La première est l’enquête et la découverte d’autres corps et la seconde est le rapport qui s’établit entre la juge et le profileur avec, comme lien entre les deux, un décryptage des relations des humains avec leurs « ancêtres », leur religion. Il est question des hébreux, de la Torah, du rapport entre les prénoms et la religion… On passe par les lebensborn, par une sensualité rayonnante, il est question de jalousie… bref d’humanité… C’est dense, prenant, érudit et l’on est presque obligé de se questionner. Petit conseil de lecture, au fil de celle-ci faites attention à la manière dont l’auteur « nomme » ses personnages : le prénom, le nom de famille, la fonction et reportez-vous à ce que les personnages disent d’eux-mêmes… Le psychiatre est troublant au moins sur ce point. Et si vous posez la question de la vraisemblance de cette histoire, dites-vous que, comme l’a si bien dit un certain Blaise Pascal, la croyance relève du pari…

Bonne lecture…

Serial Eater
Auteur : Tobie Nathan
Editeur : Rivages
Collection : Rivages/Noir

www.payot-rivages.net

Serial Eater
5.0Note Finale

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