Nous rêvions juste de liberté

Avec en couverture une image de route déserte genre Arizona, Texas, Chaplin ou Hitchcock, selon vos références. Comme si un horizon lointain, des grands espaces pouvaient donner une impression de liberté. Et un titre qui sonne comme une excuse.

La même phrase complétée ouvre d’ailleurs le roman proprement dit et se veut toujours excuse-explication censée justifier aux yeux de la loi le comportement de la bande d’Hugo dit Bohem, partie de Providence (ville la plus peuplée de l’État de Rhodes Island – Nouvelle Angleterre – et incidemment ville où résida longtemps l’écrivain Lovecraft) pour, en rêvant de liberté, parcourir les USA et achever sa course dans une prison d’État… Moi, je veux bien que l’ennui de l’adolescence génère une envie de fuite, de fugue, que la misère fasse rêver de réussite sociale et que l’indiscipline scolaire matée par des individus un peu bornés provoque la révolte… mais de là à ce que les révoltés deviennent des délinquants il me semble qu’il y a des limites. Et ce d’autant plus que cette histoire n’est pas datée, se voudrait sans âge mais semble fort proche de l’époque de Charles Dickens… J’ai pour ma part un gros problème avec la langue de ce roman… et le surnom du personnage principal. Bohem ressemble beaucoup à une abréviation de Bohème – apocope du e final – et je me demande comment cela se prononce en anglais. Pour ce qui est de l’écriture, du style, comme le personnage principal Hugo est censé être de basse classe sociale il n’utilise pas un langage bien châtié. Mais c’est toujours et encore du langage « vulgaire » artificiel, de la « vulgarité » écrite. Comme si l’on caviardait un texte normalement écrit avec des mots de l’oral pour donner l’illusion d’une réalité… Ce roman est censé être la retranscription des carnets « autobiographiques » d’Hugo…

Bonne lecture.

Nous rêvions juste de liberté
Auteur : Henri Loevenbruck
Editeur : J’ai Lu