Avec en couverture un portrait de l’auteur sur lequel je vous demanderai de vous arrêter un instant pour en mesurer l’intensité. Je vous prierai ensuite de bien vouloir excuser le fait que cette chronique sera brève. Le livre ne comporte que 89 pages de texte et son contenu se doit de ne pas être délayé. Il y a un sous-titre Babylone revisitée et une préface de Fanny Quément que je vous conseille de transformer en postface. Elle est de ces préfaces qui vous racontent ce que vous allez lire et gâchent un peu le plaisir. Le titre et le sous-titre ne disent rien du sujet de cette nouvelle…

Imaginez un individu qui revient à Paris – nous sommes après la crise de 1929 – chercher sa fille de neuf ans qu’au moment de sa ruine et de la mort de son épouse il avait abandonnée à la sœur de cette dernière. Il voudrait pouvoir la reprendre avec lui, il en a de nouveau les moyens d’autant plus qu’il a cessé de boire, se limitant à un verre par jour. Sa fille aimerait repartir avec lui… Et il croise quelques vieilles figures du temps de sa splendeur dépensière et juvénile.

C’est écrit avec cette simplicité efficace qu’à mon avis on retrouve chez Hemingway et Simenon et qui fait qu’à peine évanoui l’écho de la phrase que vous venez de lire la suivante vous donne à nouveau à penser… Et l’on comble les ellipses en adoptant l’attitude et les pensées du personnage. C’est dense. Et Fitzgerald nous épargne les jugements, la morale de son histoire. C’est pour cela qu’il est intéressant à lire… : nous obliger à penser…

Bonne lecture.

Retour à Paris
Auteur : Francis Scott Fitzgerald
Editeur : Rivages
Collection : Poche

www.payot-rivages.net

Retour à Paris
5.0Note Finale

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