Or not to be

Regardez bien la couverture et sa petite illustration. Cette silhouette en noir c’est Pan, le dieu qui déclenche la panique, le dieu qui perturbe la vie des individus en semant la pagaille… mais aussi le dieu de la fécondité.

Ensuite observez que la première édition de ce roman dans un autre format remonte à 2002… Peut-être serait-il bon de le relire pour mesurer les effets du temps en confrontant vos souvenirs à la lecture d’aujourd’hui.

Peut-être goûterez-vous mieux alors les deux citations en exergue et la référence au film d’Hitchcock (Vertigo) sur laquelle s’ouvre le roman.

Le personnage central s’appelle Vitus Amleth de Saint-Ange et, à la mort de sa mère, il quitte l’institution (Elisnear Manor) où il était en principe « soigné » depuis sept ans pour retrouver son passé. Vous avez lu la citation de J.L. Borges en exergue et vous venez de reconnaître, à peine déguisées, deux références à William Shakespeare… Vitus se cherche donc et c’est à Londres bien sûr puis au nord de l’Angleterre à Fayrwood qu’il doit ou devrait se trouver.

A vous de lire en faisant attention aux styles des récits qui rendent comptes de l’intrigue et des pensées de Vitus. C’est un des tours de force réussi de l’auteur. Réussi parce que le tout se lit avec une grande facilité, c’est fluide. On notera que le roman s’ouvre et se ferme sur le discours d’un « psy » qui dit après avoir cité C.G. Jung : « Les mots n’ont que le sens que nous leur donnons. »

A lire avec lenteur pour bien s’imprégner. Attention, cela ne veut pas dire ânonner, cela veut dire interrompre sa lecture au fur et à mesure des coupures, alinéas de paragraphe proposés par l’auteur. Dans son souffle à lui.

Or not to be
Auteur : Fabrice Colin
Editeur : L’Atalante

www.l-atalante.com

Or not to be
5.0Note Finale

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