Avec une fort belle illustration de couverture porteuse, selon mon goût, de l’esprit du texte. Et une intéressante préface du traducteur… J’ai une question : qui parmi vous a lu un texte du père de Klaus ? Je pense que ceux et celles qui ont vu le très beau film de Luchino Visconti, La mort à Venise, ont peut-être oublié de lire la nouvelle de Thomas Mann… Alors je crois qu’il est temps de cesser d’opposer le père et le fils et de considérer ce dernier comme un écrivain à part entière. Un débutant ici dont la traduction a conservé les maladresses. La lecture de ce texte permet de sentir, de percevoir la force de Klaus. Mis à part les broutilles qu’un rédacteur en chef, un éditeur auraient pu corriger, le texte est d’une rare densité émotionnelle.

Madame Christiane et ses quatre enfants – Renate, Heiner, Fridolin et Lieschen – mènent une petite vie dans la maison familiale. Une vie rythmée par monsieur Burkhardt, le précepteur, et mademoiselle Konstantine, la gouvernante… Madame Christiane est une jeune veuve de trente et un an. Et survient Till, jeune homme fervent admirateur de l’œuvre du mari décédé…

Si Klaus a dit avoir écrit cette nouvelle en réaction à un texte de son père, on peut se dire que l’opposition père-fils ou fils-père n’est pas l’apanage des Mann et que les journalistes aiment bien titiller les égos des gens qu’ils questionnent. Alors je vous conseille de lire ce texte sans vous préoccuper de l’affrontement père-fils qui peut y présider. Vous y découvrirez une sensualité et une chaleur bien plus intéressante.

Lisez d’une traite, laissez reposer et attaquez la préface…

Nouvelle d’enfance
Auteur : Klaus Mann
Editeur : Rivages
Collection : Bibliothèque Rivages

www.payot-rivages.net

Nouvelle d'enfance
5.0Note Finale

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