Couvrez vite ce livre d’un film transparent pour en protéger la blancheur des doigts moites et plus ou moins propres. Si je vous dis que c’est un livre d’images vous ne me croirez pas. Et pourtant, lorsque vous percerez le secret des mots latins qui disent le nom savant de l’insecte, vous le verrez joliment cerné et mis en valeur par les mots de Fabienne Raphoz. Oui ! C’est de la poésie et si elle ne ressemble pas à celle de Jean de La Fontaine, elle a du rythme. Un rythme qui s’accorde à la vivacité de ce qu’elle décrit. Ces mots, ce rythme, ces images rendent un hommage à ces petites bestioles qui disparaissent lentement pour ne plus nous effrayer. En lisant j’ai imaginé deux choses. Qu’un éditeur passionné reprenait ces poèmes et les illustrait de photographies montrant les sujets dans la nature… Qu’une édition de poche en proposait une version scolaire pour travailler en cours de français et en sciences avec le concours des muséums qui ressortiraient pour l’occasion leurs vieilles boites pleines d’insectes épinglés. Peut-être qu’il y a aussi, avec l’aide d’un adulte, une façon de montrer ce qui ne sera bientôt plus visible pour les enfants. On notera les subtiles concordances entre les mots de présentation à gauche et les textes à droite. Et je vous offre une citation : « on pourrait alors expliquer que ces couleurs sont dites aposématiques, c’est-à-dire que ces couleurs sont censées dissuader le prédateur éventuel, les couleurs vives étant souvent l’expression d’une toxicité, réelle ou feinte ».

Bonne lecture.

Infini présent, l’insecte
Auteure : Fabienne Raphoz
Editeur : Héros-Limite

www.heros-limite.com

Infini présent, l'insecte
5.0Note Finale

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