Mise au point : il s’agit de la mise à l’usage du public d’une thèse soutenue… Je veux dire qu’elle a été pour vous, lecteurs-trices, expurgée de son vocabulaire universitaire jargonnesque. C’est érudit ou savant mais cela est parfaitement lisible pour vous et moi. Autre avantage, pour mon goût, l’accumulation de références dont « les notes » en fin de volume forment une sorte d’index. J’ajoute que je trouve l’illustration de couverture subtile et plaisante.

Attention ! Vont suivre les réflexions que m’a inspiré la lecture de ce livre dont le commentaire équivaudrait à vous le réécrire. « Depuis la toute petite enfance, j’ai une fringale de connaissances disparates et un peu tziganes » écrit Nicolas Bouvier. Je retiens « disparates » et « tziganes » que je traduis par « éparses »… Et pour satisfaire cette fringale on ne s’étonnera pas de son goût pour les voyages. Imaginez un instant que vos moteurs de recherches soient brutalement et durablement désactivés… Que les moyens de transports cessent de fonctionner… Comment saurions-nous la vie des autres sans les livres ? Emportez-vous un livre pour voyager et échapper à la monotonie du paysage traversé ? Rappelez-vous dans Bourlinguer de Cendrars le personnage central emporte avec lui une malle pleine de livres. Pourquoi ? Peut-être parce que ce qu’il découvre en voyageant a besoin d’être confronté à ce qu’il sait pour être mesuré et « appris »… Vous avez remarqué la formule de Nicolas Bouvier ne parle pas d’accumulation de connaissance. Ce n’est pas jouer à Pic de la Mirandole qui compte, non, l’important c’est d’apprendre, plus que de savoir.

Vous en avez sans doute remarqué de ces visiteurs de musée qui brandissent un appareil photo et filment rapidement ce que vous regardez, de ceux qui marchent en écoutant le commentaire diffusé par un casque et ne regardent pas ce qui est commenté, je me suis toujours demandé s’ils regardaient après chez eux ou montraient sans voir comme ils avaient écouté. Et quelqu’un m’a soufflé une phrase d’un certain Henry Ford : « Celui qui arrête d’apprendre est vieux, qu’il ait 20 ou 80 ans. »

Bonne lecture-voyage-apprentissage.

Nicolas Bouvier ou l’usage du savoir
Auteure : Liouba Bischoff
Editeur : Zoé

www.editionszoe.ch

Nicolas Bouvier ou l'usage du savoir
5.0Note Finale

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