Si ma mémoire est bonne, l’abréviation Mrs renvoie à Mistress qui signifie Madame, alors pourquoi ne pas l’avoir traduite ? D’autant plus que Madame donne en français un certain respect à celle que l’on nomme ainsi. Et j’ajoute que le français manipulé ici par la traductrice m’a paru quelques fois une langue étrange, pour ne pas dire ‘étrangère’. La couverture ? Pas très heureuse pour mon goût.
L’histoire ? Une femme peu ou plus sûre d’elle change en découvrant des choses sur son mari, George March. C’est un écrivain de renom qu’elle a épousé quand elle était étudiante et lui en devenir. Elle lisait en première lectrice ce qu’il écrivait et commentait finement. Le succès venant, elle ne le lit plus et profite oisivement de sa renommée. Ils ont eu un fils, Jonathan. Le dernier livre de George rencontre un succès fou. Et le jour où Madame March se rend à sa boulangerie habituelle pour s’acheter ce qu’elle mange pour son petit-déjeuner la boulangère lui sourit et lui dit qu’elle est en train de lire le roman de George et ajoute qu’elle doit être contente d’avoir servi de modèle au personnage principal. Effrayée par les murmures dans la boulangerie, Madame March fuit les lieux sans rien acheter. Rentrée chez elle, elle pénètre dans le bureau de George et constate que cette fois le nouveau livre ne lui est pas dédié, elle ne figure que dans les remerciements. De rage elle déchiquète le roman. On ajoutera qu’elle entretient un rapport bizarre avec la femme qui gère la maison et la cuisine… Et elle va enquêter à charge bien sûr sur son mari.
Je vous avoue que j’ai eu du mal à cerner cette Madame March que l’on pourrait croire d’un autre siècle. D’ailleurs je pense que la citation de Elle (le magazine) qui convoque Polanski et Hitchcock pour vanter le livre ne s’est pas trompé. Je verrais bien Katharine Hepburn ou Bette Davis interpréter Madame March et Cary Grant en George dans une mise en scène de Billy Wilder…
Bonne lecture.
Mrs March
Auteure : Virginia Feito
Editeur : 10/18
Laisser un commentaire