Je n’aime pas trop la couverture mais son côté redondant avec le titre permet d’éviter une illustration réaliste-gnan-gnan à laquelle le titre pouvait pousser. Petit conseil : repérez les noms qui figurent en tête de certains chapitres et feuilletez le roman puisque la quatrième de couverture vous a donné envie de le faire. Il s’agit d’un de ces livres du matin qui en vous faisant sourire, en vous émouvant, donnent de l’élan pour la journée.
Elle s’appelle Marjorie, a élevé seule sa fille Anouk – 13 ans – et elle vient de déclarer légalement morte sa sœur jumelle disparue depuis onze ans. Elle hérite de la grande maison familiale sise dans une petite ville. Elle voudrait se fondre dans le paysage mais c’est sans compter son voisin d’en face, Marcel, un veuf à fauteuil d’infirme dont la caractéristique semble être le maniement de l’ironie blessante. Heureusement, Anouk, qui a une très forte et très riche personnalité, est là pour arrondir les angles. Il y a aussi Reuben, de l’âge de Marjorie, qui tient beaucoup de l’ours timide. Et Marjorie reçoit des lettres qui bouleversent son existence.
Je ne dévoilerai rien d’autre, sauf un plaisir manifeste de lecture, dû à deux choses, à mon avis. D’abord la langue utilisée par l’auteure qui insère des vrais morceaux de langage ado-pré-ado et, ensuite, une construction de l’histoire très réussie. Les événements s’enchaînent sans nous laisser trop le temps de nous inquiéter. Je crois aussi que le plaisir vient de ce que les personnages sont très attachants et qu’il n’y a pas de personnage méchant. Même le professeur d’Art graphique, qui a vis-à-vis d’Anouk une attitude méprisante, semble plus stupide que méchant. Dernier conseil de lecture : gardez votre lecture chapitre par chapitre pour le matin et, si vous avez une playlist sur votre téléphone, accordez-la avec celle qui transparaît dans le livre…
Bonne lecture.
Motus et cœurs cousus
Auteure : Léa Volène
Editeur : Archipel
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