Pour une fois, je n’ai pas cherché les références auxquelles cette BD me faisait penser… Elles se sont imposées d’elles-mêmes et sans la moindre justification… C’est d’abord Fred et les aventures de Philémon et puis l’univers de Kafka. Je n’ai pas non plus cherché à comprendre pourquoi elles s’étaient avancées.

Imaginez un univers en noir et blanc, une île battue par les flots, Arthur C. dans le rôle du neveu serviteur de l’oncle qui cherche à expliquer comment et pourquoi Jeanne a disparu. Un apprenti faucheur à tête de mort que personne ne voit comme tel à l’exception de trois hommes en pagne armés de bâtons, chargés de ramener un chat à leur maître. Un chat qui ne cesse de fuir et guide le faucheur.

Vous disposez de tous les éléments importants de l’histoire. Pour ce qui est du dessin, et même si l’on peut penser le noir et blanc cinéma plus difficile que le noir et blanc BD, je ne crois pas que ce dernier relève de l’exercice facile. A bien observer l’illustration de couverture, vous comprendrez ce que je veux dire. Supprimez par la pensée et par exemple les deux rideaux qui flottent au vent des fenêtres à gauche… et voyez comme le dessin perd de son équilibre, le bâtiment de son relief. Supprimez le troisième bâton à droite… et regardez l’importance centrale du chat qui non seulement donne l’impression d’éclairer mais est pointé par les deux bâtons restants… Toutes les planches ont ce niveau sophistiqué de composition mais dans l’élan de la lecture on n’en prend pas toujours conscience. Et, occupé à la lecture des phylactères, on ne voit pas toujours leur organisation dans la page.

Vous avez compris. Il ne s’agit pas d’une BD que l’on dévore en vitesse pour se détendre… C’est une BD exigeante qui demande une lecture attentive…

L’Île d’Om
Scénario et dessins de : Jondot
Editeur : Mosquito

www.editionsmosquito.com

L'Île d'Om
5.0Note Finale

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