L’illustration de couverture vous indique que l’action se déroule en bord de mer et la tenue de la dame à l’ombrelle que nous sommes au moins au 19ème siècle… mais le nom de l’auteure vous l’avait déjà dit, le titre suggère que nous pouvons être en Angleterre.
Il s’agit d’une de ces enquêtes que Lizzie Martin, épouse d’un des inspecteurs du Yard, se trouve en situation de devoir résoudre. Nous sommes en 1871 et s’il n’y avait train et télégramme on pourrait se croire un siècle plus tôt, encore dans le monde de Jane Austen, d’autant plus que l’auteure prête à ses deux personnages principaux un humour ‘très british’ et fort subtil. Lizzie est gentiment contrainte d’accompagner sa tante pour un séjour d’un mois dans une maison prêtée pour l’occasion. Lizzie fait la rencontre de deux commères acariâtres et médisantes. Elle et sa tante sont invitées par le riche propriétaire terrien local, Sir Henry Meager, qui annonce avant le repas qui sera son héritier… Au matin, Sir Henry est découvert mort dans son lit, une balle dans le crâne et un pistolet de duel à côté de lui. Le policier local estimant qu’il y a meurtre et non suicide en appelle au Yard et c’est Ben, époux de Lizzie, qui est chargé de l’enquête. Et, comme le redoutait l’héritier du défunt, les enquêteurs vont mettre à jour des secrets de famille. De ces amours ancillaires qui disent et trahissent le sort des femmes de ce temps. Ces femmes sans mari qui succombent aux assauts des maîtres et doivent cacher aux maîtresses des lieux trompées et/ou rejetées leur progéniture en gestation. Ces femmes que les morales civiles, juridiques et religieuses rejettent sans vergogne. Vous avez remarqué que pour les deux phrases qui précèdent les verbes conjugués le sont au présent et vous vous dites qu’ils devraient l’être au passé, je maintiens le présent. Les temps ont changé, certes, mais je ne suis pas sûr que les mentalités aient vraiment et partout suivi.
Bonne lecture.
L’héritage de Sir Henry
Auteure : Ann Granger
Editeur : 10/18
Laisser un commentaire