Dans ce premier volume de la série, nous découvrons comment un cavalier (dragon) de la République aurait gagné à lui tout seul la bataille de Valmy, qui n’en fût pas vraiment une.
La bataille de Valmy, également appelée bataille ou affaire du camp de la Lune, est la première victoire décisive de l’armée française pendant les guerres de la Révolution ayant suivi le renversement de la monarchie des Bourbons. Elle eut lieu le 20 septembre 1792 lorsqu’une armée prussienne, commandée par le duc de Brunswick, essaya de marcher sur Paris. Les généraux Kellermann et Dumouriez réussirent à arrêter l’avancée prussienne près du village de Valmy, situé à l’est de Paris, en Champagne-Ardenne. Tout débuta quelques mois plus tôt dans le petit bourg de Marquain, à quelques kilomètres de Lille. Un détachement de hussards autrichien est venu soutenir Marie-Antoinette et a semé la panique au sein de la population locale. C’est dans ce chaos ambiant qu’un événement inattendu s’est produit.
En effet, un milicien français, le dragon Pierre-Marie Dragon a volontairement tiré sur l’un de ses supérieurs hiérarchiques, le tuant au passage. La raison de son geste…Selon lui, le général Dillon, incompétent les emmenait tout droit vers la mort !
Le terme dragon désigne des militaires se déplaçant à cheval mais combattant à pied, bien que certaines périodes de l’histoire aient fait déroger à cette règle dans leur attitude de combat. Le héros de cette histoire est considéré par certains de ses collègues comme un voleur, un obsédé sexuel, un traître et un lâche. Malin et manipulateur il arrive pourtant à toujours se sortir de situations délicates par son franc-parler et son arrogance.
Aussi divertissante qu’instructive, cette bande dessinée de 59 pages présente un fait historique avéré d’une manière légère et ironique.
L’auteur de cette BD, Nicolas Juncker est né en 1973. Après avoir effectué des études d’histoire, le scénariste français est devenu dessinateur de presse puis professeur de BD. L’auteur a signé en 2003 sa première bande dessinée : Le Front. En 2005 a été créé Malet puis trois ans plus tard D’Artagnan, Journal d’un Cadet. En 2009, Nicolas a publié la série Immergés, un huis clos dans un sous-marin allemand qui a reçu le « Prix du Vent du Large 2010 » au Salon du Livre de Mer à Noirmoutier. En 2017 il a participé à l’élaboration des tomes 1 à 6 de Un jour sans Jésus parus chez Vents d’Ouest. Plus tard il a également obtenu le prix Cases d’Histoire pour La Vierge et la Putain (Glénat), un diptyque sur les destins croisés des reines Marie Stuart et Élisabeth Tudor. Enfin, en 2020 est sorti chez Glénat les trois tomes de sa nouvelle série Octofight créée avec Chico Pacheco ainsi que Seules à Berlin. L’ouvrage a fait partie de la sélection pour le grand prix de la critique 2021. Simon Spruyt est né en 1978 en Belgique. L’auteur et dessinateur se décrit comme ingénieur en bande dessinée. Le ton, le style et l’atmosphère de ses romans graphiques varient sans cesse d’un livre à l’autre, mais sont toujours justes. Son travail a été récompensé à plusieurs reprises. Sa carrière internationale a débuté avec SGF, un regard satirique et intelligent sur l’industrie de la bande dessinée. Dans Junker, Simon a relaté les souvenirs douteux d’une jeunesse prussienne à la veille de la Première Guerre Mondiale. Après Bouvaert, élégie pour un âne, dans lequel il détaille la vie d’un grand peintre, l’artiste confirme son talent en adaptant son style graphique pour son dernier album.
Cette nouvelle aventure, captivante mais très osée, présente un fait de guerre assez méconnu du grand public. Le dossier explicatif en fin d’histoire permet aux lecteurs d’en savoir un peu plus sur cet incroyable événement. Originale et unique cette œuvre plaira aussi bien aux amateurs de récits historiques qu’aux autres bédéphiles.
Tome 1 – Valmy, c’est fini
Scénario : Nicolas Juncker
Dessin : Simon Spruyt
Couleurs: Frederik Van den Stock
Éditions Le Lombard
http://www.lelombard.com
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