Belle illustration de couverture pour un livre dont le personnage principal-narrateur dit : ‘j’aime les oiseaux’ . Prenez le temps de lire la préface du traducteur, elle est instructive même si je me permettrai de lui faire trois remarques. D’abord à propos du film de Raymond Rouleau tiré de la pièce d’Arthur Miller : Les sorcières de Salem, il oublie Mylène Demongeot dont pourtant le personnage qu’elle incarne est cité dans le roman… Ensuite il fait référence à la page 110 de ce roman dans laquelle on trouve une assez longue suite d’acronymes, qui pour nous n’ont aucun sens alors que pour le lecteur américain ils en ont un, qui fait sens pour le personnage même si les organismes qu’ils représentent le noient. Enfin j’aurais aimé savoir ce que Gustave Courbet et Mick Jagger faisaient dans cette histoire.
Imaginez un étudiant brillant qui se retrouve soudain sans le moindre repère temporel (sans hier, sans demain) dans une sorte d’éternel présent. Qui cherche à re-joindre Bekah, la fille qu’il aime, et se heurte régulièrement à la police de la ville qui veut nettoyer le quartier où vivent les vagabonds, les clochards, les mendiants, les drogués. Kaléidoscope un peu répétitif de sensations, de perceptions morcelées entrecoupées de références littéraires ou/et bibliques. Nous sommes dans les bas-fonds de Los Angeles, ou de l’Amérique où même quelqu’un de diplômé est condamné à la mendicité. Le style ? Comme un exercice kaléidoscopique – tantôt scandé, tantôt dilué, tantôt réaliste et poétique. Il vous reviendra peut-être en mémoire des scènes de Charlot mangeant ses semelles ou des morceaux de Kerouac revisité par Bukowski et Ginsberg juste au moment où de faux aphorismes viendront vous dire des évidences – mais vous n’êtes pas un lecteur américain. Citation : « Staline pourrait être un père aimant.
Les troupeaux sont dangereux ; les groupes sont essentiels. »
Bonne lecture…
Le temps est la plus grande distance
Auteur : Larry Fondation
Editeur : 10/18
Laisser un commentaire