Je me permettrai de trouver la couverture séduisante, attirante, sans vraiment savoir pourquoi, un peu comme dans une chanson célèbre des Rolling Stones, un rythme obsédant et répétitif vous amène à chanter : « Please to meet you ! »… Vous avez trouvé de quelle chanson il s’agit ? Je n’y fais pas référence stupidement. Il y a aussi dans l’écriture de ce livre un rythme obsédant qui fait qu’il est difficile à lâcher et qu’on le lit avec une impression de le subir. Peut-être comme son héroïne. Qui se retrouve comme « envoûtée » par un étrange personnage qu’elle rencontre un soir chez un ami. Elle qui menait jusque-là une vie tranquille entre son mari, leur fille et sa profession se retrouve « prisonnière » d’un rapport sexuel et de l’impression qu’elle connaît le Diable qui est responsable des troubles qui agitent la société. En d’autres temps, on l’aurait bien vue sorcière. Heureusement elle parvient à s’en détacher lorsqu’elle croit sa fille menacée et en subit un énorme contre choc. Attention, les lectrices trouveront sans doute le passage plus violent que les lecteurs.

Ce livre est, pour moi, fort troublant, d’abord parce que l’auteure en est une femme qui raconte une femme « possédée » au moins par une idée. Ensuite parce qu’il pose une question double : est-ce nous qui décelons une main « étrangère » derrière les accumulations de fait qui nous effraient ou est-ce simplement cette accumulation seule qui nous rend complotistes ? Et avons-nous besoin de boucs émissaires ? Regardez à nouveau la couverture… Et profitez-en pour voir ou revoir « Les diables » de Ken Russell.

A lire lentement pour s’habituer…

Le prince de ce monde
Auteure : Emmanuelle Pol
Editeur : Finitude

www.finitude.fr

Le prince de ce monde
5.0Note Finale

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