Une superbe illustration de couverture, à mes yeux bien sûr, qui même éloignée du personnage de la victime, me semble en accord avec les lieux. J’espère que ce livre aura le succès qu’il mérite et que cela incitera l’auteure à remettre sur le papier ses deux ‘héroïnes’ : Esther et Delphine. Au moins pour que l’on connaisse le secret de Delphine. Le secret d’Esther est que se sentant coupable elle en veut à tout le monde et principalement à ses collègues policiers qui ne la supportent plus. Son chef vient de lui adjoindre Delphine qui a demandé à être transférée dans la Broye, en binôme. Elles sont chargées d’enquêter sur le ‘meurtre’ d’une journaliste TV célèbre, Claire Alderman, revenue dans sa région d’origine poursuivre son travail d’investigation. Delphine est patiente, en couple et au début de sa grossesse. Esther est cassante, sèche, amoureuse de son chef et pleure facilement non sur elle-même mais sur le fait qu’elle aimerait beaucoup sortir de l’affrontement avec ses collègues. Delphine parviendra d’abord à travailler en bonne intelligence avec Esther. Puis pour l’avoir soutenue face à la méchanceté d’une collègue apprendra ce qui ronge son binôme. Esther et Delphine, après moult tâtonnements vont bien sûr résoudre l’énigme. On s’en doutait car au fil de la lecture on a découvert la vie des gens du coin, celle des gens de la télé, la vie en général, l’importance du passé.
Ce qui fait la force de ce premier roman, hormis le style vivant et agréable, c’est la manière dont le sujet – peut-être le principal – de l’histoire : le harcèlement est indirectement présenté côté victime et coupables. On comprend les phrases de Marc Voltenauer citées en quatrième de couverture.
Conseil de lecture : prévoyez un après-midi ou une soirée de lecture pour éviter de hacher celle-ci, car vous êtes avec un de ces livres qui détestent être abandonnés, même pour un temps bref, des livres jaloux de votre regard.
Bonne lecture.
Le dernier souffle du Laret
Auteure : Noémie Charmoy
Editeur : Slatkine
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