On va peut-être me reprocher de couper les cheveux en quatre, mais je voudrais faire une remarque concernant la traduction du titre. L’original est « The art of racing in the rain » et rend bien compte du fait que le maître d’Enzo, Denny, est pilote de course et maîtrise à merveille son véhicule sous la pluie… Il me semble que le titre en français est faible et oublie la course… « L’art de foncer sous la pluie » aurait été peut-être plus juste…
Denny est donc un pilote automobile qui un jour adopte un chien, Enzo. Et, comme beaucoup d’animaux de compagnie, Enzo n’est pas un chien comme les autres, il sait qu’il se réincarnera en homme puisque, comme il le dit si bien « … mon esprit est tout ce qu’il y de plus humain. ». Et Enzo va accueillir Eve, celle qui va épouser Denny. Puis il accueillera Zoé, leur fille, en promettant de veiller sur elle… Et, lorsque les choses iront mal, Enzo sera là… Ce roman est un bestseller vendu dans trente-cinq pays… Parce que le compagnon de votre solitude, de votre passage à l’âge adulte parle au lieu de vous écouter, et ce qu’il dit est ce que vous voulez entendre. Il vous comprend vous n’oseriez en douter. L’animal est intelligent, il sait se faire comprendre, il ne lui manque que la parole. Et Garth Stein lui prête les mots que vous connaissez, les vôtres, pour qu’il puisse commenter la vie des humains. Et nous avons besoin de cette parole que l’on prête aux animaux qui fait d’eux nos égaux et qui nous permet de leur parler en retour… qu’ils soient bienveillants (Milou, Didier) ou qu’on les estime « traîtres » (La pomponette de « La femme du boulanger »). Vous avez noté je suppose que les chiens sont plus à nos côtés que les chats. Lors de votre prochain voyage à Paris, prenez le temps d’aller en banlieue à Asnières visiter le cimetière des animaux pour lire quelques épitaphes.
Bonne lecture.
L’art de courir sous la pluie
Auteur : Garth Stein
Editeur : Archipel
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