Koala

La couverture, fort réussie à mon goût, de ce livre m’incite à peut-être dire une grosse bêtise – vous rectifierez de vous-même, merci, si je suis extravagant. Un vague souvenir de quelques cours d’allemand me propose de « traduire » le nom de l’auteur ci-dessus en pied (fuss) d’ours (bär) pour l’associer aux empreintes. Comme je suppose que dans vos premières lectures vous avez rencontré le ou les livres qui vous ont marqué peut-être que, comme pour moi, vos lectures actuelles subissent l’influence de celles marquantes.

Là, pour ce Koala des bribes de L’étranger d’Albert Camus m’ont sauté à la mémoire. La vie de Meursault est une routine faite d’envies molles et d’acceptations diffuses. La vie du Je de Koala ressemble à une façade que le suicide de son frère vient lézarder, ébranler. Et il va chercher des réponses aux questions que son frère lui a laissées. Partant du surnom de son frère adolescent, il va se passionner pour le koala et l’histoire de l’Australie. La conquête d’un territoire sur la nature. La violence à l’égard du monde, des hommes et de soi-même. Une violence qui remet en cause les fondements de l’humain et sa façon de vivre, celle derrière laquelle il se cache ou se ment.

Attention, c’est subtilement écrit/traduit. Il faut se laisser porter par les phrases. Et l’on notera que ce roman a obtenu le Schweizer Buchpreis (équivalent au Goncourt) en 2014.

Bonne lecture, d’une traite.

Koala
Auteur : Lukas Bärfuss
Editeur : Zoé

www.editionszoe.ch

Koala
5.0Note Finale

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