L’illustration discrètement colorée de la couverture donne envie d’ouvrir et les planches intérieures que je dirais plus grises que noir & blanc confortent cette envie de lire. Mais ceux qui suivent savent qu’il s’agit de la suite (et de la fin ?) de l’aventure d’Arthur (mêmes auteur et éditeur) commencée avec L’Île d’Om (voir chronique ici https://www.daily-passions.com/lile-dom ).

Arthur et son ami Faucheur sont revenus mais l’oncle d’Arthur a disparu. Faucheur s’intéresse à la documentation recueillie par l’oncle. Arthur, épuisé, s’endort pour se réveiller sur une île avec harpies et un possesseur d’un fusil maître de panthères noires, plus des damnés. Et les aventures recommencent, Arthur rejoint par le Faucheur cherche une main gauche qui permet de franchir les passages entre les mondes. Et l’on retrouve les personnages qui comptent… En regardant bien, vous noterez la présence d’un fil conducteur présent à partir du moment où Arthur retrouve Jeanne.

Dans ma chronique de L’Île d’Om, je vous avais parlé de Fred (et des aventures de Philémon) et de Kafka, je maintiens et renforce ces références et j’ajoute Escher et Piranèse pour ce qui est des dessins. Cela peut donner l’impression que l’auteur a d’abord dessiné son décor, son fond et qu’il y a placé les personnages ensuite, comme s’il y avait deux ‘récits’. Ensuite, et même si je chante faux, il m’est revenu en mémoire : J’ai perdu mon Eurydice… Comme si Arthur/Orphée devait séduire les maîtres des Enfers pour ramener Jeanne à la réalité.

Et j’ai un doute quant à l’achèvement de l’histoire. Comment peut-on abandonner un bateau à la dérive (je n’ai pas vu de gouvernail au bateau qui emporte les trois personnages principaux) ? Et nous ne savons toujours pas où se trouve l’oncle d’Arthur. Derniers arguments en faveur de la trilogie : les trois vignettes médaillons où figurent Arthur, Faucheur et Jeanne sont placées après le mot Fin, comme si elles proposaient un post-scriptum… Et donc on ne lâche pas des personnages aussi attachants.

Bonnes lectures. Une rapide pour prendre possession de l’histoire, une lente pour se faire plaisir.

Jeanne de l’Amertume
Auteur : Marc Jondot
Editeur : Mosquito

www.editionsmosquito.com

Jeanne de l'Amertume
5.0Note Finale

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