Debout dans le tonnerre – Daily Passions

Debout dans le tonnerre

Regardez bien l’illustration de couverture, la photo renvoie sans trop en avoir l’air à ce qui fut une contrée française : La Louisiane – on se souvient sans doute que la France compte un certain nombre de rois Louis. L’époque – entre 1778 et 1781 – à laquelle se déroule l’action nous est donnée en quatrième de couverture. On y trouve aussi un bout de phrase que je me permets de trouver étrange : « Porté par une langue foisonnante et métissée ». Si je peux comprendre « foisonnante » et trouver cet adjectif juste pour décrire le style de Pelot, j’ai du mal avec « métissée ». Et je préfère « poétique ». Pierre Pelot est un extraordinaire créateur de situations et d’ambiances. A le lire, on a parfois l’impression qu’il aurait pu, s’il n’avait choisi la plume, tenir plutôt une caméra. Il est à mon sens un des rares écrivains d’aujourd’hui qui sache bâtir le décor de ce que vous ne vous attendez à voir et qui pourtant ne vous surprend pas vraiment. Vous voyez ce que je veux dire ? Au fil de ma lecture, j’ai noté : épure poétique, voix de conteur, prose mélodieuse, luxuriance, peinture et j’ai relevé l’expression – entre autres – : »une écharde de temps ».

Emmeline, pendant la guerre d’indépendance des États-Unis, découvre le journal de sa grand-mère. Une grand-mère lorraine qui fut chevrière avant de s’embarquer sous un faux nom pour les États-Unis et de vivre quelques aventures avant de débarquer. Emmeline, elle, a grandi dans la plantation de cannes à sucre Magnolias et aime un certain Vicente Ruz de la Torre. Je ne peux vous en raconter plus, d’une part, parce que cela ne se raconte pas – cela s’écrit et se lit – et, d’autre part, parce qu’il faut vous garder envie de lire.

C’est « épique » et sans beaucoup de temps morts. Idéal pour « s’aventurer » au chaud.

Bonne lecture.

Debout dans le tonnerre
Auteur : Pierre Pelot
Editeur : Héloïse d’Ormesson