Partant du principe que Shepard est un grand auteur du genre, j’avais gardé la lecture de cet « Une heure lumière » pour la fin de ces trois sorties simultanées (Acadie de D. Hutchinson, L’enfance attribuée de D. Marusek, voir mes chroniques). Et j’ai été confirmé dans mon idée concernant Shepard. Une fois la lecture achevée, regardez de nouveau l’illustration de couverture… pour le plaisir.

Et surtout ne lisez la postface de l’auteur qu’à la fin. Premier intérêt de ce court roman, le narrateur tutoie le « héros » et le lecteur par la même occasion. Ne voyez pas là qu’un simple exercice de style et cherchez comment ce héros se nomme, Carl n’étant pas son vrai nom. Le héros rencontre une fille aussi énigmatique que belle – à ses yeux – et la drague. Elle s’appelle Abimagique et est masseuse. Ils se mettent en couple et il s’adapte plus ou moins facilement à elle en gardant un certain scepticisme quant à ses pratiques de plantation, de massages. Mais elle lui donne tant de plaisir… Il la montre de loin à son ami Gerald qui la trouve grosse et ressemblant à la mère du héros. Elle lui parle de son désir d’enfant et du combat qu’elle mène avec d’autres pour empêcher une entité de détruire le monde. Notre « héros », sceptique par intermittence, s’intéresse aux autres patients d’Abi, certains sont infirmes… Vient le temps précis de la lutte contre l’entité.

Sachez seulement que notre héros sera fidèle à lui-même, fidèle à une sorte d’inconsistance…

Shepard avec son « tu » et quelques « vous » nous tient sous le charme de son histoire, et livre un portrait de femme envoutant qui, ce me semble, va bien au-delà du genre SF auquel la collection le rattache.

Bonne lecture.

Abimagique
Auteur : Lucius Shepard
Editeur : Le Bélial’
Collection : Une heure lumière

www.belial.fr

Abimagique
5.0Note Finale

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