Le diable, certainement

Le diable, certainement

Avec pour sous-titre « 33 histoire délicieusement amorales » et dans la note finale une référence au film de Robert Bresson « Le diable probablement » dont le titre a inspiré Camilleri. Ne cherchez pas dans ce recueil d’histoires d’énigmes policières, ni le commissaire fétiche de l’auteur, ni d’accent de région italienne. Cela relève à la fois de la gageure et de l’exercice de style. Un décompte rapide du nombre de pages et d’histoires nous donne en gros une moyenne de six pages par texte. Et en soi c’est déjà une belle réussite que cette régularité. Ensuite imaginer 33 récits différents dans lesquels la morale n’est pas sauve. Bien sûr tout repose sur la chute, c’est-à-dire sur la préparation de cette chute, sur la mise en place des éléments qui conduisent à la fin. Bien sûr certains textes ne surprendront pas le lecteur averti et un peu pervers qui sait adapter sa morale aux circonstances. Je ne saurai trop vous recommander de lire au compte-gouttes, de laisser respirer entre les histoires. Pour ce qui me concerne j’ai établi une petite sélection que vous devriez garder pour la fin ou glisser entre les autres. Je vous donne les numéros des nouvelles qui n’ont pas de titre, sans doute pour éviter d’en dire trop. Les 7, 12, 13, 19 et 25. Je veux dire que chaque récit est intéressant mais que les cinq que je vous propose relèvent des très bons textes au moins par le fait qu’ils surprennent. Avec une mention particulière pour le 25 qui présente un curé très singulier. A raison d’un texte à l’aller et d’un au retour vous pouvez en avoir pour une bonne quinzaine de jours de transports en commun.

Bons voyages.

Le diable, certainement
Auteur : Andrea Camilleri
Editeur : Fleuve Noir

 www.fleuvenoir.fr

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