L’attaque des langues qui brûlent
(Collection « Premiers Romans » dès 7 ans). Entre nous j’aimerais bien savoir quelle vision du monde, quel type d’image le graphisme des illustrations de ce livre laissera dans l’esprit de leurs lecteurs. Non que ses illustrations soient laides mais qu’elles ne montrent pas une réalité tout en prétendant l’illustrer. Ou qu’elles la montrent trop déformée. Quels souvenirs en garderont les lecteurs. Les Duracuire, pour ceux qui ne connaissent pas encore, sont trois garnements des temps préhistoriques qui passent leur temps à faire des bêtises ; il s’agit de Mêmpapeur, de Bibiscoto et Kikwibi, une fillette à la chevelure rousse et bouclée. Ils appartiennent à la tribu des Grogrogneux dont le chef est Koukouroukoukou. Ce jour-là il fait très lourd, le temps est à l’orage. Les trois enfants s’aventurent un peu loin dans la savane. La pluie les fait monter dans un arbre dont la foudre les chasse. Et soudain ils constatent que les animaux fuient devant le feu qui embrase les herbes. Et c’est la fuite en avant en aidant les retardataires. Et l’eau les arrête. Devant eux une ile et Kikwibi repère trois pirogues et tous d’être transportés dans l’ile.
Sixième épisode pour les trois aventuriers qui semblent avoir trouvé un public. Et cela semble normal dans la mesure où – excepté pour les noms propres – le ton et le style du récit ne prennent pas le lecteur pour un débile à qui il faut tenir un langage un peu gnangnan. J’avoue que ces noms à prétention humoristique – façon « RRRrrr! » ou Pierre Desproges et Nana Mouskouri – ont plutôt un côté ridicule et déplacé. Mais je pense que les jeunes lecteurs rectifieront d’eux-mêmes. Parce qu’en fait ce sont eux qui décident – en gros – de la longévité d’une série ou d’un personnage.
Pensez-y.
Les Duracuire
L’attaque des langues qui brûlent
Auteurs : Arthur Ténor & Roland Garrigue
Editeur : Nathan
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- L’attaque des langues qui brûlent
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