
Avec en sous-titre : Final Cut. Et pour ce qui me concerne – suis-je vraiment le seul ? – une regrettable absence d’index des films, des écrivains, des scientifiques cités. À part ça, voilà un livre utile pour les enseignants mais je ne suis pas sûr qu’il plaise aux amateurs de SF dans la mesure où il a tendance à suspendre la ‘sidération’ qui vous empêche de vous poser la question de la faisabilité, la plausibilité de ce que vous avez vu, voyez sur l’écran. Et même s’il vous dit et répète que les images sont belles au point d’émerveiller, il vous précise avec force calcul que ce que l’on vous montre n’est pas probable. Côté calcul justement, je ne suis pas parvenu – suis-je vraiment le seul ? – à me faire une idée de ce que représentaient des milliards, des millions d’années du temps d’une soupe primordiale d’où la vie serait ‘sortie’ animée par des acides aminés. Autre question : que m’importe de savoir si Bullock et Clooney ne peuvent scientifiquement parlant vivre ce qu’ils vivent pour des questions d’orbite, si ce qu’ils vivent m’émeut ou me passionne ? Ce n’est même pas une question de vraisemblance – on sait bien que le vraisemblable n’est pas toujours vrai -, c’est une question d’émotion. Dernière question : est-ce que lorsque vous avez vu la séquence de E.T. et du vélo passant à contre-lune vous vous êtes insurgé à propos de l’impossibilité de la chose ? Mais non vous étiez subjugué par les grands yeux, le doigt lumineux radio et le fait qu’il parle anglais.
Conseil de lecture : dressez une liste des films de SF que vous avez vus et commencez par lire ce qui concerne ces films pour comprendre le fonctionnement des auteurs. Pas de citation mais une suggestion : regardez donc deux films : La Jetée de Chris Marker et Je t’aime, je t’aime d’Alain Resnais sur un scénario de Jacques Sternberg…
Bonne lecture.
La science fait son cinéma
Auteurs : Roland Lehoucq, Jean-Sébastien Steyer
Editeur : Le Bélial’
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