Vous noterez que le titre touche la ligne d’horizon, et que cette couverture est assez joliment faite. Vous êtes priés, chers lecteurs, d’ouvrir ce livre à son début et de vous laisser porter. Peut-être que les premières pages vous seront perturbantes – je pense que c’est une volonté de l’auteur – mais cela est nécessaire à la bonne marche de votre lecture. En effet au début l’auteur décrit la vie d’un bébé puis d’un jeune enfant comme si c’était ce bébé et cet enfant qui « parlaient ». Je dirai qu’il en est ainsi pour montrer la lucidité de celui qui raconte, pour montrer qu’il n’est pas prisonnier d’émotions. Il vit et perçoit le monde, il nous offre sa perception. Ceux qui ont lu L’Étranger de Camus comprendront vite. Joseph vit heureux entre sa mère et son père (marin-pêcheur) dans un monde bien organisé et serein avant l’arrivée des banques avec leurs crédits et des touristes. La pêche changera autour de lui, puis en imaginant un moyen de plaire et de vendre aux touristes Joseph deviendra entrepreneur et riche, mais sera en butte à la course effrénée au profit que le monde moderne a engendré. Attention ! Joseph ne donne tort ou raison à personne, il se contente de dire : Untel fait ça, untel fait ci. Et nous laisse décider de ce que l’on peut/doit penser. Mais Joseph n’est pas indifférent aux autres, il accompagne ceux qu’il apprécie dans les changements que le monde leur impose et puis…

Vous comprendrez sa fin avant d’y arriver et ne vous y trompez pas il ne manque pas un mot au titre. Joseph est loin de ressembler à un certain Alain Bombard et il est bien un des naufragés de ce monde en écueils, mais il oublie de se plaindre et d’en appeler à un « sauveur » quelconque…

C’est à mon sens une lecture revigorante… Je vous la souhaite bonne.

Le naufragé
Auteur : François Colcanap
Editeur : Slatkine & Cie

www.slatkineetcompagnie.com

Le naufragé
5.0Note Finale

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