Il y a bien un pont dans l’histoire mais en lisant on ne peut le voir ou l’imaginer que beaucoup plus grand que celui qui est en couverture.
Nous sommes en Haute-Loire où Jean-Baptiste Quillet tient le café du Pont dont il a hérité. Ancien expert-comptable, il avait rencontré la femme qui lui convenait mais elle n’avait pas voulu le suivre aux USA où il avait dû partir. Vingt ans plus tard, célibataire, n’ayant pas retrouvé son amour, il vivote dans son café, troquet du village où il passait ses vacances. Ce dimanche, les gendarmes lui signalent une tempête de neige et lui demandent de fermer la route. Il accueillera les naufragés et les habitués locaux. Et puis arrivera Hélène, vingt ans, qui une fois réchauffée agressera un des joueurs de belote qui énonce régulièrement le même juron. Hélène est porteuse d’une lettre que lui a transmise sa mère sur son lit de mort – d’un cancer – qu’elle donne à lire à Jean-Baptiste… Vous suivez ? C’est bien, parce que maintenant c’est à vous de prendre le relais et d’apprendre ce qui s’est passé il y a vingt ans et ce qui se trame aujourd’hui.
Vous avez là matière à un bon film, voire un téléfilm qui entre « flashback » et intempéries raconterait une histoire intemporelle. Celle de ceux qui quittent le monde des grands-parents qui se meurent pour vivre leur vie et celle de ceux qui restent au pays… sachant que les premiers reviennent parfois attirés par une nostalgie et des souvenirs.
Cela se lit presque d’une traite dans un bon fauteuil au chaud…
Bonne lecture.
Le Pont des derniers soupirs
Auteur : Pierre Petit
Editeur : Presses de la cité
Collection : Terres de France
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