Deuxième épisode, intitulé Pas de répit pour la Reine. Sous une couverture peu lisible et peu attirante, hélas ! Cela mérite mieux que ces tons pastels fades à peine rehaussés par un stick jaune et rouge qui cite Gérard Collard – un libraire médiatisé et critique littéraire – : « Une enquête pétillante d’humour ! »… J’espère pour ma part que si quelqu’un envisageait de faire une adaptation TV de ce début de série il sera proposé à Stéphane Bern de faire des essais pour tenir le rôle de Léonard Autier, le merlan. (Merlan, surnom donné aux coiffeurs parce qu’ils étaient enfarinés de farine à perruques).

Disons-le tout de suite, la petite phrase de Gérard Collard est juste. Ce roman se lit comme on boit ou déguste une Clairette de Die, pour le plaisir. Et, ce qui ne gâte rien, l’auteur glisse chaque fois qu’il le peut des informations historiques précises qui s’insèrent dans le cours de l’histoire sans en ralentir l’action. Vous avez compris qu’il fait de même pour l’humour qui parsème le récit comme des pépites de chocolat dans un gâteau réussi. L’un des ressorts de cet humour est le duo d’espions de la reine. Rose Bertin, la couturière-modiste de la Reine, Léonard Autier, coiffeur attitré de la Reine sont cette fois chargés par l’épouse (délaissée) de Louis XVI de trouver le trésor du Roi d’Espagne pour que la Reine puisse acheter de la farine dont la politique de monsieur Turgot a fait s’envoler le prix au grand mécontentement de la population française. Les deux artisans vont enquêter dans le grand monde où l’on n’est guère plus honnête que chez les pauvres. La Reine communique avec eux par le biais de pigeons voyageurs… L’auteur n’est pas tendre avec Louis XVI et jette sur cette période un regard très critique qui renforce l’humour.

Deux citations feront preuves : « C’était le privilège qui créait le plaisir, l’abus rendait heureux, le mépris des lois communes faisait du noble l’égal des dieux. » ; « Ce système (l’esclavage) imposait à l’esclavagiste trop de charges et des contraintes. Au contraire, le salariat permettait de laisser les ouvriers mourir de faim sans que les patrons aient à se soucier d’eux : ils ne leur appartenaient pas. ».

Bonne lecture de transport en commun pour arriver joyeux au boulot…

Au service secret de Marie Antoinette : Pas de répit pour la Reine
Auteur : Frédéric Lenormand
Editeur : La Martinière

www.editionsdelamartiniere.fr

Au service secret de Marie Antoinette : Pas de répit pour la Reine
4.0Note Finale

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