La quatrième soirée de l’Estivale Open-Air était la plus variée de cette édition 2018. Pop, reggae, rap, rock, tout le monde y trouvaient son compte.

La chaleur est encore bien présente et la Scène du Lac a fait le reste pour nous transporter dans des contrées lointaines. Tout d’abord avec Daara J ft. Faada Freddy. Leur reggae aux touches rock et hip hop a captivé le public pendant un peu plus d’une heure.

Daara J ft. Faada Freddy

Les musiciens nous transmettaient leur histoire, leur pays, le Sénégal et leur joie de vivre.

Lumières jaunes, rouges et vertes, Groundation nous propose un reggae plus traditionnel. On ne sait où donner du regard tant il y a de musiciens sur scène.

Groundation

Autour d’eux, comme dans la foule, la fumée se fait de plus en plus dense (simple effet des fumigènes ? pas sûr), histoire de vraiment nous plonger dans l’ambiance. Malgré le retour du groupe avec de nouveaux musiciens après trois ans de pause, le public semble conquis.

Arcadian, collocation de rêve

Du côté de la Grande Scène, le trio Arcadian démarre la soirée en douceur. Les trois jeunes hommes ont invité le public dans leur collocation parisienne (au plus grand plaisir des jeunes demoiselles), racontant de petites anecdotes, se moquant d’eux-mêmes et faisant connaissance avec le public. Malgré quelques longueurs dans les speeches, le groupe se défend bien.

Arcadian

Ils proposent plusieurs arrangements musicaux, que ce soit a capella, piano-voix, groupe complet ou encore tous au tambour. Les français offrent un concert idéal pour un début de soirée dans un festival, et risquent de recevoir une série de demandes d’emménagement dans leur collocation.

Lourde tâche pour David Hallyday

Il y a une atmosphère étrange quelques minutes avant le concert de David Hallyday. Personne ne peut le nier, son père est dans un coin de notre tête et, avec un nom pareil, les attentes sont grandes. David Hallyday met du temps à entrer dans le concert. Les premiers morceaux ne sont probablement pas les meilleurs de sa discographie et sa voix peine à chauffer.

David Hallyday

Et puis, petit à petit, l’accent est plus rock et le rythme du concert est plus agréable. Inévitablement, deux reprises de Johnny sont dans le set. Une attention qui est difficile à analyser vu le climat qui règne depuis la mort du taulier mais qui fait tout de même pleurer tout le monde à l’Estivale. Au final, le concert est acceptable mais David Hallyday a indéniablement un lourd poids sur ses épaules et sur son nom.

Booba, antithèse de Bouba

Bouteille d’alcool à la main, lunettes de soleil et dégaine épuisée, voilà comment Booba s’est présenté à la foule qui l’acclamait comme s’il était Dieu. Pour les photographes, ce que l’on a pu juger pendant les trois premières chansons, c’est la puissance des basses et la nonchalance du français entre les morceaux (dont on ne comprenait pas où était le début et la fin d’ailleurs).

Booba

Lorsque l’on est enfin libérés de cet enfer de vibrations et que l’on se dirige vers le fond. Les paroles sont enfin à peu près perceptibles, et là c’est l’incompréhension. Comment des jeunes femmes pouvaient-elles être en pleurs devant un homme qui déverse tant d’irrespect ? Au milieu d’une foule de laquelle on ressent plus de violence que de plaisir de partager un concert tous ensemble ? Y aurait-il un sens caché que le commun des mortels ne capte pas ? Dommage de terminer la soirée sur une si mauvaise note…

Alessia Merulla

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