On ne se méfie jamais assez. Je n’avais pas vraiment réagi en lisant en quatrième de couverture que l’auteure avait obtenu le prix Fénéon en 2016 pour son premier roman (Comme Neige, paru chez Buchet/Chastel). Si vous ne connaissez toujours pas Les nouvelles en trois lignes de Félix Fénéon, tant pis pour vous… En regardant l’illustration de couverture, j’ai souri… Et j’ai eu du mal à interrompre ma lecture avant la fin pour faire, un temps, autre chose. Attention ! C’est un court roman exigeant. Il faut commencer par une lecture lente et attentive pour saisir les nuances indispensables. Elles ne sont ni secrètes ni ésotériques. Vous comprendrez vite comment il faut lire Stéfan Bouké et Elsa Parteneure, Maria Quaraie, Lucien Perseau, Rita Riossi, Charlotte Brule-Aoute, Blaise de Sillusion, Guy Bécédère, Françoise Deprouste et mon préféré Bart El’Bye que vous connaissez bien aussi – c’est celui qui préfère ne pas… d’après ce qu’en dit un certain Melville Herman. Et vous allez passer une journée de travail avec eux. Cette journée c’est un lundi. L’activité de l’entreprise ? Elle est si bien noyée dans le jargon des managers que je ne suis pas parvenu à la définir avec précision, mais je crois qu’en réfléchissant un peu vous devriez trouver. En principe, au cours de cette journée, Stéfan, le patron, doit faire une annonce très importante pour l’entreprise. Mais s’il monte dans sa voiture pour se rendre à la Tour où il travaille, il ne démarre pas ni ne répond aux vibrantes sollicitations de son portable.
Attention ! Nous ne sommes pas comme on pourrait le croire dans un de ces modernes exercices de styles façon humour contemporain, nous sommes dans un concentré de tranche de vie que l’auteure agrémente d’humour pour faire passer le plat… Et on ne s’y trompera pas non plus en pensant que malgré ce qu’elle en dit, elle ne condamne pas ses personnages.
Bonne lecture revigorante, dans les transports en commun pour donner envie de lire.
Vue mer
Auteure : Colombe Boncenne
Editeur : Zoé
Laisser un commentaire