Apparemment les deux femmes en illustration de couverture ont l’air heureuses, c’est peut-être aussi le cas des deux héroïnes principales de ce roman qui s’intègre dans une série. D’ordinaire je ne prends pas de livre dans une série si je ne l’ai pas commencée. Ne vous inquiétez pas, vous pouvez lire ce roman sans avoir eu connaissance de ce qui précède et vous êtes bien dans ce qui fit la fortune de Dumas, Sue, Ponson et consorts… C’est du roman feuilleton et certains d’entre vous – vieux lecteurs – se souviendront qu’il y eut des romans photos feuilletons.
Là nous sommes en 1870 en Australie où s’aventurent des gens audacieux désireux de faire fortune… surtout des hommes qui, une fois un peu installés, désirent fonder des familles. En Angleterre en revanche des femmes encore jeunes se retrouvent veuves et sans le sou, parfois même à devoir élever seule un enfant. Bram Deagan et son épouse Isabella, colons de Swan Hill, prospèrent et Bram regrette que ses amis Dougal et Mitchell ne soient toujours pas mariés. Eleanor revenue en Angleterre avec son mari pour s’occuper du frère de ce dernier se retrouve veuve et ne cesse de penser à Dougal, capitaine de Goélette… Jacinta est veuve d’une brute épaisse reniée par sa famille et pour poursuivre la bonne éducation de son fils rend visite à son beau-frère… Ce dernier sans enfant, époux d’une femme stérile fera tout pour essayer de récupérer l’enfant de Jacinta… Mais un ami, anglais et juriste, de Mitchell – vous suivez ? – sur la bonne mine et la volonté farouche de Jacinta lui apportera son soutien.
Ceux et celles qui à ce point de ma chronique pensent à certains feuilletons télé ne se trompent guère. C’est tout en dialogues et scènes d’action, il n’y a pas de temps morts – les réflexions sur le sort des femmes sont dialoguées et vivantes. C’est dynamique en diable et à mon sens diffuseur de tonus… Idéal pour échapper à la torpeur vacancière…
Bonne lecture.
Swan Hill, Une chance à saisir
Auteure : Anna Jacobs
Editeur : Archipel
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