Avec en sous-titre La galère des proches aidants et une préface du Dr Pierre-Olivier Lang, gérontologue. (Entre parenthèses et entre nous, vous vous souvenez que dans Les fourberies de Scapin un des personnages s’appelle Géronte ?). Et je pose tout de suite une autre question : quelle part le dessinateur, Barrigue, a-t-il pris à la mise en page de ce recueil de dessins ? Quelle importance ? me direz-vous. Je ne suis pas d’accord parce que deux dessins qui sont pour moi tout à fait dans le sujet semblent avoir été ajoutés un peu à la va-vite alors qu’ils encadrent l’idée. J’aurais pour ma part ouvert l’album par le dessin de la page 6 qui justifie pleinement l’entreprise et je l’aurais bouclé avec le dessin de la page 1 – pas celui en couverture. Entre les deux la vie, l’amour, la mort traités avec un humour certain. Un humour particulier peut-être, un humour que je qualifierai d’humour à la Figaro… Pas le journal, le personnage imaginé par Beaumarchais qui lui a donné son nom. Le Figaro qui au début du Barbier de Séville explique à « son maître » le Comte Almaviva qu’il « se presse de rire de tout de peur d’être obligé d’en pleurer »… Au lieu de nous apitoyer sur notre sort à venir (proche aidant ou proche aidé), de nous morfondre ou de geindre, tâchons de rire… Et si un fou rire vaut un steak, nous nous contenterons d’un steak haché pour ne pas fatiguer nos dents… ( voir page 69). Et si par hasard vous trouvez quelques pages féroces, regardez autour de vous, en vous peut-être, pour voir si cette férocité ne se cache pas… En prime une postface de Jacques Dubochet, prix Nobel de chimie, et un texte plein d’émotions de Marie-José Brélaz.
Il est écrit dans la présentation de l’auteur que ce dernier est le fils de Piem et on peut constater que bon sang ne saurait mentir.
Bonne lecture, lente pour se faire à l’idée.
Oh vieillesse !
Auteur : Barrigue
Editeur : Slatkine
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